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Mondial de Beach Soccer : Les accompagnateurs des Lions au banc des accusés (07.11.2006)
Comment et pourquoi le Cameroun a lamentablement échoué.
Le miracle n’a pas eu lieu. Pour sa première participation à la coupe du monde de football de plage, l’équipe nationale camerounaise de Beach Soccer, championne d’Afrique de la discipline, n’a pas pu traverser le premier tour. Les Lions Indomptables ont été battus par les Iles Salomon (2-5) jeudi 2 novembre et par le Portugal (3-10) samedi 4 novembre, avant de venir à bout de l’Uruguay (3-3 puis 1-0 après les tirs aux buts) lundi 6 novembre. Une seule victoire en trois matches. ‘‘Cela ne fait que deux mois que nous avons découvert le Beach Soccer et mon plus dur travail a été de convaincre mes joueurs qu’ils pouvaient gagner un match ici à Rio. Je suis très heureux pour eux car en donnant 100 % d’eux-mêmes, ils ont fait souffrir une très bonne équipe d’Uruguay. Nous étions venus ici pour apprendre et nous ne garderons que des bons souvenirs’’, avoue Joseph Antoine Bell, entraîneur des Lions Indomptables de Beach Soccer, cité par Fifa.com.
Ce revers est explicable par le moral lourd des jeunes Lions Indomptables, abandonnés à leur sort par les officiels de la délégation camerounaise à Rio de Janeiro au Brésil. Bien que sortis par la grande porte, les jeunes plénipotentiaires camerounais sur la plage de Copacabana n’oublieront pas de sitôt cette campagne brésilienne. Mécontents du traitement dont ils ont été victimes (voir Le Messager n°2243 du mardi 31 octobre 2006), le capitaine Fred Etienne Ngiladjoe – tombé malade pour s’être couché à même le sol pendant 24 heures à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle à Paris – et ses coéquipiers ont posé un acte inédit. En disputant les matches suscités avec des maillots bardés de sparadraps pour masquer les logos de l’équipementier Puma et de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Un message fort passé en mondovision.
Officiels aux petits soins
Arrivés à Rio de Janeiro plusieurs jours après les joueurs et leur encadrement technique, les officiels camerounais, Ntede Tsanga (Minsep), Roger Sombaye (Minefi probablement), Prince Ndoki Mukete (Fécafoot) et Didier Côme Ndongo (Primature) étaient très loin de l’équipe. “ Ces officiels disent à qui veut les entendre que les joueurs et leur encadrement technique sont pris en charge par la Fédération internationale de football association (Fifa). Et que, si les joueurs ont passé toute une journée à l’aéroport de Paris au point que l’un d’entre eux tombe malade, c’est leur faute ; parce qu’ils voulaient absolument passer par la France. Une incongruité, quand on sait que ce n’est pas aux joueurs de choisir leur itinéraire. C’est la Fifa qui choisit l’itinéraire pour
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chaque pays ; le plus rapide pour arriver où se déroule la compétition ”, déplore une source digne de foi au Brésil.
Cette source va plus loin en révélant que le comportement de ces officiels à Rio de Janeiro est semblable à celui de personnes en villégiature. “ Depuis qu’ils sont arrivés à Rio de Janeiro, ces officiels ne vivent pas avec les joueurs. Ils ne sont porteurs d’aucun message, ni d’aucun autre bien pour les joueurs et leur encadrement technique ”. Pourtant, ils sont en mission auprès des Lions Indomptables. “ Une mission qui, selon une autre source digne de foi, aurait coûté trente millions de francs Cfa à l’Etat du Cameroun. Et, chacun de ces officiels a cent trente mille francs Cfa par jour de mission. Sur une base de douze jours. Alors que, dans la réalité, aucun de ces officiels ne passera douze jours au Brésil ”.
Pour ce Mondial du football de plage, les Lions Indomptables n’ont, selon nos sources, rien reçu des responsables du sport camerounais. De la préparation à la compétition. Une vraie honte pour le Cameroun.
Joseph Antoine Bell fier d’avoir rempli sa mission
“Nous sortons par la grande porte et je suis content de mes enfants ”. Joseph Antoine Bell, entraîneur de l’équipe camerounaise à la Coupe du monde de Beach Soccer à Rio de Janeiro au Brésil, quitte la compétition sur une note d’espoir. Ses poulains viennent en fait de battre l’Uruguay (3-3 puis 1-0 après la séance des tirs aux buts), leur unique victoire de ce Mondial. “ J’ai dit depuis le Cameroun que je donnais un coup de main parce qu’on me l’a demandé. Le Beach Soccer a une fédération qui est la Fécafoot. Et la fédération n’a pas un quelconque contrat avec moi. Je suis légaliste et bien élevé. A la fin de la Coupe du monde, j’aurai rempli ma mission au-delà de toute attente. Ce n’est pas à moi de réfléchir à la suite du Beach Soccer au Cameroun mais bel et bien à la Fécafoot. J’ai donc dit que j’arrête à la fin de ma mission. Cela ne s’appelle pas démission ”, révèle l’ex-portier international qui réagit à la suite d’une rumeur répandue au Cameroun annonçant sa démission.
“ Aujourd’hui, la coquille Beach Soccer au Cameroun redevient vide. Tout est à concevoir. Et à construire. Je n’en suis pas chargé. Je ne peux donc pas démissionner d’une place que je n’occupe pas. J’espère avoir été clair. En fait, le site de la Fifa a dû annoncer que je ne continuerai pas après la coupe du monde. Mais, ils ne savent pas qu’en dehors de la coupe du monde, il n’y a pas de Beach Soccer au Cameroun et surtout, aucun plan de développement. Donc ils peuvent l’écrire mais pas nous .... ”, précise Joseph Antoine Bell.
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