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Marcel Desaily - Libération des joueurs : “ on n’applique pas suffisamment les textes ” (14.01.2008)
Consultant de Canal+ Horizon lors de cette 26ème édition de la Can, le Français d’origine ghanéenne membre du comité local d’organisation (Loc) donne son sentiment sur la polémique autour de la libération des professionnels africains par leurs clubs employeurs et son impact sur la qualité du jeu…
Comment vivez-vous cette attitude des clubs européens qui ne libèrent pas les joueurs africains à temps pour se préparer à la Can ?
J’ai été un joueur et même si personnellement je n’ai pas connu cela, je sais que c’est une position délicate à laquelle les joueurs sont confrontés. Mais je pense aussi qu’il appartient à la Fédération internationale de football association (Fifa) ou à l’Union européenne de football association (Uefa) de faire appliquer les règles qui consistent à libérer les joueurs à temps pour préparer les compétitions comme la coupe d’Afrique des nations. A mon avis, on ne les applique pas suffisamment. Aujourd’hui, le joueur est mis en difficulté. Son club lui dit de rester, sa nation lui demande de venir. Une partie de sa nation peut être amenée à le critiquer, son club aussi peut être un peu énervé. Donc, il faut qu’il y ait une personne qui vienne au milieu pour trancher. Moi en tant que joueur de l’équipe de France, on n’a quasiment jamais eu de problème de mise à disposition de joueurs pour la sélection. Parce que les clubs savaient pertinemment que des sanctions allaient être appliquées s’ils ne libéraient pas les joueurs à temps. Donc, c’est peut-être un problème de respect, de communication.
Mais, surtout, il ne faut pas mettre la faute sur les joueurs parce qu’ils sont vraiment dans une situation délicate. Il faut mettre plutôt la pression sur les instances du football en général pour qu’elles comprennent qu’il faut relever un petit peu leur notion de respect et appliquer les règles qui sont établies d’entrée de jeu. Il faut que les clubs arrêtent. Ils sont prévenus longtemps à l’avance que leur joueur devra se mettre à la disposition de son équipe nationale quatorze jours avant le démarrage de la compétition. Donc, ils ne doivent pas réagir comme s’ils étaient surpris. Dans leur gestion de recrutement, ils doivent prévoir cela. Lorsque Chelsea laisse partir Drogba, Mikel Obi ou Essien, il doit le budgétiser, le prévoir en début de saison. C’est vrai que ça fait mal parce qu’on les aime, parce qu’ils sont bons et qu’ils sont indispensables au club.
Etant donné que ces bons joueurs rejoignent le
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groupe un peu sur le tard, quelle influence cela peut-il avoir sur la cohésion de l’équipe, la mise en place du système de jeu ? Est-ce que cette situation ne déteint pas finalement sur la qualité de la Can ?
Cela relève d’autres paramètres. En ce moment, certains des joueurs concernés reviennent de blessure. Donc quelque part aussi, les joueurs qui coûtent une fortune aux clubs pour leur suivi médical, se doivent absolument de finir leur période de soins avec les personnes qui les ont remis sur pieds. Donc, il faut tenir compte aussi de cet aspect. Et dire peut-être au club d’envoyer ce staff médical pour qu’il y ait un suivi dans le cadre des sélections nationales de ces joueurs. Cela permettrait aux joueurs d’intégrer les groupes pour finir la cohésion, régler quelques détails techniques, tactiques et de feeling avec les coéquipiers pour que chaque nation puisse aborder la compétition dans de bonnes conditions. C’est un autre facteur dont il faut tenir compte. Je tiens encore à le répéter, il ne faut pas tenir le joueur pour responsable. Finalement, il subit et ne peut pas se positionner. Il ne fait qu’être ballotté de droite à gauche.
Quelle est, selon vous, la grande attraction de cette coupe d’Afrique au Ghana ?
Il n’y a pas d’attraction par rapport aux éditions précédentes dans la mesure où le football a beaucoup évolué. Maintenant ce sont les équipes qui sont des attractions, et non plus les joueurs comme ça pouvait l’être dans le passé. Regardez par exemple l’équipe nationale du Cameroun. Il y a à peine un joueur qui évolue dans le championnat camerounais. Donc, il n’y a pas de surprise. Ils sont tous répertoriés. Les joueurs, on sait leurs qualités techniques, on sait s’ils sont des premiers ou des deuxièmes choix dans leurs clubs. Même la nuée de recruteurs qui pouvait venir il y a dix ans de cela n’est plus aussi importante.
Et concernant l’organisation puisque vous êtes membre du Loc ?
Le Ghana a mis en place un système pour animer la Can. Les stades et, d’une manière générale, les infrastructures consenties par le gouvernement ghanéen, sont de qualité. C’est pour cela qu’on essaie de faire la Can tous les deux ans, pour que tous les pays puissent bénéficier des retombées en terme d’infrastructures.
Quelle équipe fait battre le cœur de Marcel Desailly, à quelques jours de l’ouverture de cette Can ?
Le Cameroun et le Ghana.
Par Recueillis par Frédéric BOUNGOU
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