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François Mballa Mekongo : "La CRTV détient les droits exclusifs de la retransmission de la CAN au Cameroun" (18.01.2006)
Les explications de François Mballa Mekongo, chef de service du contentieux à la CRTV.
La CRTV vient d’acquérir les droits exclusifs de la retransmission de la CAN pour le Cameroun. Comment seront appliqués ces droits?
C’est depuis la mi-novembre que la CRTV a pris attache avec la LC2, qui est détentrice auprès de Sport five, des droits de retransmission de la coupe d’Afrique des nations de football en Afrique subsaharienne en dehors de l’Afrique du Sud. L’offre initiale était d’un million d’euros (près de 650 millions de francs Cfa). Evidemment, il y a eu des discussions. Nous avons finalement obtenu une toute petite réduction. La CRTV, en ce moment, s’apprête à jouir de ses droits. Les dispositifs techniques et les dispositifs d’antenne sont en train d’être mis en place. Une équipe va se déplacer pour l’Egypte afin d’assurer la retransmission des différentes rencontres. Sur le plan juridique, le directeur général de la CRTV, Amadou Vamoulké a mis sur pied une cellule de veille juridique afin de veiller à la sécurisation de ses droits exclusifs sur le territoire camerounais.
Il n’en reste pas moins que le signal de la CRTV n’arrose pas tout le territoire national…
Tout est actuellement fait pour que la CRTV arrose tout le territoire national pendant la CAN et retransmette les 32 matchs de l’évènement tant au niveau de la télévision que de la radio. La CRTV s’apprête donc, comme le disait le directeur général, à assumer ses missions de service public.
Projetez-vous de revendre vos droits aux potentiels acquéreurs?
Il faut déjà savoir qu’il s’agit des droits exclusifs sur le territoire camerounais. Je voudrais préciser qu’il s’agit des droits hertziens terrestres. Il ne faut pas confondre ces droits
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avecles droits satellitaires qui permettent aux récepteurs de capter le signal à partir d’un réseau d’abonnés, à partir d’une antenne parabolique ou alors d’un décodeur. Par contre, la CRTV qui émet également sur satellite re-capte ce signal et le retraite à partir de son centre de production pour le distribuer dans les ménages qui peuvent le recevoir à partir d’une simple antenne domestique. Toutefois, le signal satellitaire est à la disponibilité des chaînes internationales qu’il ne faut pas confondre avec les cablo-distributeurs. Ces derniers qui re-captent le signal des chaînes internationales et le redistribuent à des fins commerciales font de la piraterie.
Ça veut dire qu’on ne pourra vivre la CAN au Cameroun qu’à travers la CRTV…
Sauf évolution contraire, la CRTV est l’unique chaîne à autoriser à diffuser les matchs sur le territoire national. Les autres chaînes ont cependant été saisies il y a environ un mois pour sous-traiter avec la CRTV. Mais jusqu’à présent, aucune ne s’est vraiment pas signalée. La CRTV s’apprête à jouir exclusivement de son droit d’autant plus que les conditions de rétrocession internationales sont si contraignantes que la CRTV ne peut pas se permettre d’autoriser le relais de ce signal n’importe comment. Car nous aurions à violer non seulement nos propres intérêts, mais à répondre également devant les détenteurs internationaux des droits. Par le passé, lors de la retransmission des matchs des Lions à domicile, la CRTV s’est montrée plus ou moins tolérante bien que détenant l’exclusivité. Maintenant, il s’agit d’une compétition internationale qui échappe même à la Fécafoot. Une chaîne locale qui tenterait de pirater le signal aura sur son dos non seulement la CRTV, mais également les détenteurs initiaux des droits.
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