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Coupe du Cameroun : COTONSPORT SUPER STAR! (30.12.2004)
La 45 ème édition de la coupe du Cameroun de football s’est jouée hier au stade omnisports de Yaoundé en présence du Président Paul Biya. Et d’un public nombreux.
Un but à zéro. C’est par ce score que Coton de Garoua a remporté la coupe du Cameroun de Football édition 2004. Par ce résultat, l’équipe de Garoua entre dans l’histoire du football camerounais comme étant la première à faire deux années consécutives, le doublé coupe et championnat.
Mais tout n’a pas été facile pour les deux équipes qui ont fait une prestation moyenne. Pas vraiment à la dimension de ce que furent certaines éditions comme Canon-Union ; Dynamo-Union ; Olympique-Tonnerre, Canon-Tonnerre. Pour ne citer que ces cas-là.
Cette prestation se justifie par le fait que les deux équipes ont passé beaucoup de temps dans la préparation d’un évènement dont la date est restée incertaine. Et hier, les joueurs étaient plus que saturés.
Il est 15h 20 lorsque le Président Paul Biya fait son entrée au stade. Sous une escorte de 26 voitures dont une ambulance et les véhicules assurant sa sécurité. Moment solennel par excellence. Avec tout le faste protocolaire digne des grands événements. Dans les gradins, les fans clubs s’activent. On peut alors lire : fan club Zoalang, fan club Amadou Soucia, fan club Nzonkou ou encore “ Magic Fm la radio partenaire ”.
Chez les joueurs tout semble s’arrêter. Jusqu’à 16h 05 lorsque le ministre des sports et de l’éducation physique (Minsep), Philippe Mbarga Mboa donne le coup d’envoi de la partie. Sans attendre un instant d’observation, les deux équipes rentrent dans le match. Deux minutes après, Coton fait une descente dans le camp de Union. On voit Union subir la pression. Mais ce n’est que pour un court instant puisque l’équipe de Douala prend le contrôle des opérations. Balles hautes et jeu vif. Sur le banc de touche, les deux entraîneurs s’activent pour replacer leurs joueurs pour le résultat souhaité. La pression reste forte sur Coton qui plie et ne rompt pas. Cette résistance, l’équipe de Garoua la doit à son gardien qui
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aura présenté un bon positionnement et une excellente lecture de jeu. Pour le calme, l’on aura pensé à Thomas Nkono. Alors que le jeune gardien était la copie de Joseph-Antoine Bell pour la maîtrise des balles aériennes et les relances de la main. C’est sur un score vierge que les deux équipes regagnent les vestiaires.
A 17h 11 lorsqu’elles reviennent pour la seconde partie, ceux qui attentaient Union trouvent Coton qui soigne son jeu.
Bonne occupation des espaces. Dikoumè, le capitaine des cotonniers, donne le ton. Il est sur presque toutes les balles. Au niveau de son attaque, le réseau est très bon avec Aloma à Belka Gaspard.
A la 69 ème minute, suite à un excellent débordement de Aloma sur l’aile gauche, il cède une belle passe à Dikoume qui n’a aucune peine à entrer dans la surface de réparation de Union où il se fait sécher. Penalty indiscutable. Aloma le transforme.
Ce résultat encore provisoire met de la tension dans les rangs de Union qui s’engage dans un jeu vif. Conséquence, à la 74 ème minute, son dossard n° 9 fait un geste qui ne relève d’aucune époque obscure sur un défenseur de Coton. L’arbitre central n’a aucune peine pour lui infliger un carton rouge. On croit alors que cette sanction servira de leçon pour le reste des joueurs. Que non ! Puisque quelques minutes après un joueur de Coton écope d’un second carton jaune qui l’envoie aux vestiaires, suite à un tacle irrégulier.
Malgré toutes les tentatives de part et d’autre, le score restera inchangé. Chacune des deux équipes pouvait bien l’emporter. Elles ont d’ailleurs affiché une égalité presque parfaite dans le temps de domination, une mi-temps pour chacune, six corners contre cinq pour Coton, deux cartons rouges, un carton jaune et un penalty pour Coton.
C’est une finale qui n’entrera pas, en terme de qualité de jeu, dans l’histoire du football camerounais. Certes la rencontre n’a pas été dirigée par un certain Evehe Divine, ou encore Endeng Zogo, mais le trio arbitral aura fait une prestation honorable.
Par Sandeau Nlomtiti
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