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Winfried Schäfer sur la sellette (13.10.2004)
Avec les derniers résultats sans gloire des Camerounais, tous les regards se tournent vers le sélectionneur allemand.
En concédant un match nul (1-1) samedi dernier face au Soudan à Khartoum, les Lions indomptables du Cameroun ont raté une belle occasion de rester au contact de la Côte d’Ivoire, dans l’optique de la qualification pour la coupe du monde 2006. Bien plus, le déroulement de cette rencontre et le résultat qui l’a sanctionnée ont une fois de plus mis en exergue l’incapacité de l’équipe nationale du Cameroun à rester à la hauteur de son prestige et de son potentiel. Devant la lanterne rouge du groupe B, le Soudan, les Camerounais n’ont du reste évité l’humiliation que pendant le temps additionnel du match. Au terme de la première phase des éliminatoires jumelées coupe du monde sur coupe d’Afrique des nations 2006, les Lions accusent un retard de quatre points au classement derrière les Eléphants de Côte d’Ivoire, leaders avec douze points. La contre performance de Khartoum, une de plus, devrait-on dire, est par ailleurs révélatrice de l’incapacité de Winfried Schäfer, le sélectionneur national camerounais à donner une âme à son équipe. En effet, au-delà du résultat, l’équipe camerounaise a présenté une pâle copie à Khartoum. Devant de modestes amateurs soudanais, l’armada de " stars " camerounaises n’a rien démontré. Engluée dans une organisation tactique approximative, l’équipe camerounaise a complètement manqué d’imagination et de détermination.
Dans ces conditions, les regards se portent logiquement vers le coach camerounais Winfried Schäfer, dont les choix tactiques suscitent depuis quelque temps doutes et surprises. Nonobstant les aléas liés à l’indisponibilité (occasionnelle) de certains de ses éléments, l’Allemand n’est pas parvenu en cinq matchs, dans cette campagne pour le mondial 2006, à dégager une équipe type, encore moins une organisation de jeu efficace. A chaque rencontre, il a aligné une équipe différente, avec chaque fois un lot d’incertitudes. En plus, il a confirmé à leur poste des joueurs visiblement en panne d’inspiration comme Modeste
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Mbami, Jean Joël Perrier Doumbé, Hervé Tum, voire Rigobert Song. A contrario, des éléments comme Puis Ndiefi ou Achille Emana continuent de ronger inexplicablement leur frein sur le banc de touche. Par ailleurs, pour le poste délicat de gardien de buts, Winfried Schäfer semble avoir institué une rotation de mauvais aloi entre Idriss Carlos Kameni et Souleymanou Hamidou , qui n’apporte aucun gage de sécurité à son équipe. Cette incapacité à trancher entre les deux gardiens, des Lions les errements tactiques du sélectionneur camerounais.
D’une manière générale, les Lions semblent chercher leur football. En cinq matchs, ils comptent seulement deux victoires, conquises à l’arraché à domicile face au Bénin (2-1) et la Côte d’Ivoire (2-0). L’équipe du Cameroun a également enregistré deux matchs nuls dans la douleur, (0-0) face à la Libye et (1-1) face au Soudan, et s’est inclinée (2-3) devant l’Egypte au Caire. L’équipe camerounaise n’est pas parvenue à s’imposer une seule fois a l’extérieur, ce qui pour un prétendant à la qualification pour la coupe du monde, est loin d’être un signe encourageant. Du reste, ce bilan médiocre est venu s’ajouter à une prestation en demi teinte à la coupe d’Afrique des nations en Tunisie en début d’année. En tout état de cause, le bilan des Lions Indomptables et du sélectionneur Winfried Schäfer au cours des derniers mois est loin d’être élogieux. Plus que jamais, il est question de tirer les leçons de ce parcours chaotique et d’en établir les responsabilités avant que le cas des Lions indomptables ne soit définitivement désespéré. Néanmoins, si le sélectionneur est le mentor de l’équipe, les joueurs ont également un rôle prépondérant à jouer dans les résultats d’une équipe. Mais il est clair que lors des dernières sorties les joueurs camerounais ont cruellement manqué d’imagination, d’envie et surtout d’amour-propre. Car, sans faire insulte au talent des Soudanais, il est inquiétant de retrouver les Geremi, Mbami et autres à la peine devant d’obscurs amateurs. Pour piquer au vif l’orgueil des uns et des autres, une thérapeutique de choc s’impose assurément.
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