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La CAN de CT : 1972 -…le traumatismes (08.01.2008)
Le Cameroun, pays organisateur, est éliminé en demi-finale.
Jean-Paul Akono : « c’était un drame ». Emmanuel Mvé Elemva : « la 8ème coupe fut un deuil national ». Pascal Baylon Owona : « j’avais déjà pris ma retraite. J’étais dans les tribunes comme spectateur. C’était dur pour tout le monde ». Tous les témoignages puisent dans la dramaturgie. La 8ème coupe d’Afrique reste gravée dans la mémoire collective comme un sinistre sportif, vécu comme un traumatisme. Le pays organise pour la première fois la compétition. Beaucoup de supporters sont convaincus que l’affaire restera à la maison. Jusque-là, une règle non écrite veut que le pays organisateur conserve le trophée. Elle fonctionne à merveille. Le Soudan, l’Ethiopie, le Ghana qui ont accueilli le tournoi quelques années plus tôt ont gardé « leur coupe ».
Au Cameroun, les supporters ont même d’autres raisons d’espérer. En 1970 à Khartoum, le Cameroun n’a pas été ridicule. Décembre 1971, le Canon, dont l’effectif forme l’ossature de l’équipe nationale, remporte sa première coupe d’Afrique. Le « Kpa-Kum » a survolé le tournoi. Dynamique du Togo (Dyto), Vita club de Kinshassa, l’Assec d’Abidjan et l’Ashanti Kotoko de Kumasi, en finale, passent à la trappe des « Mekok me Ngonda ». Une euphorie générale s’installe dans le pays. Pour les bookmakers, l’affaire est dans la poche. Le Cameroun a une équipe de rêve. La sélection dirigée par Peter Schnitger a réalisé une préparation jugée de « solide ». Le Cameroun joue deux matches contre Valenciennes, un club français, à Yaoundé et Douala. Il réalise une prestation honorable (2-1) face à Botafogo (Brésil), conduite par un certain Jairzinho. En match inaugural du stade Ahmadou Ahidjo, construit à l’occasion, tout comme le stade de la
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Réunification de Bépanda, le Cameroun prend le dessus sur le Nigeria. Pour couronner une préparation menée au pas de charge, Emmanuel Mvé et ses coéquipiers atomisent le Congo au stade militaire par 7 buts à 1.
La 8ème coupe peut donc commencer. Le Cameroun bat le Kenya et le Togo sur un score identique : 2-0. Au troisième match, il obtient un nul (1-1), face au Mali de Salif Keita et de Bako Touré (père de José Touré). Suffisant pour disputer la demi-finale. L’adversaire ? Le Congo que le Cameroun a désillusionné quelques jours plus tôt en amical. François Mpelé, grand absent du fameux match du stade militaire et ses camarades déménagent de Douala, leur base, pour Yaoundé. Les Congolais ont un plan dans leurs bagages. Ils sortent l’arme secrète à Mfandena. Le Congo tire les leçons de la déculottée du stade militaire. Le staff technique remanie complètement l’équipe. Outre François Mpélé, l’artificier en chef, d’autres joueurs, professionnels pour la plupart, sont incorporés dans l’effectif. Mbono inscrit un superbe but minute à la 15ème mn. Akono, Tokoto , Kaham, Yebga, Manga Onguéné, Léa Eyoum, Tsebo et Cie, soutenus par plus de 60.000 spectateurs, courent derrière l’égalisation pendant 75ème mn. 85ème mn. Le drame prend une autre tournure. Emmanuel Mvé reçoit un coup à la tête. Il s’évanouit. Le milieu de terrain est transporté de toute urgence à l’hôpital. Les balles s’écrasent sur les montants. Les ballons renvoyés par la transversale. Le Cameroun s’installe dans le camp congolais. La colère dégringole des tribunes. Le staff essuie les insultes. 90ème mn. L’arbitre siffle la fin du match. Le Cameroun est éliminé. Tristesse et frustration s’abattent sur le pays. Le buteur congolais, prend le surnom de « Mbono le Sorcier ». Le Congo a gâché la fête.
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