|
|
Can féminine : Les Lionnes ménagent leur crinière . (03.09.2004)
Rodrigue Nino Nganzi (Stagiaire)
Emmanuel Kamdem a quelques jours pour mettre sur pied une équipe pour l`expédition sud-africaine.
Du 18 septembre prochain au 02 octobre, l`Afrique du sud accueillera la 4ème édition de la Coupe d`Afrique des nations (Can) de football féminin. Les Lionnes indomptables seront partie prenante à cette grande fête sportive qui regroupera huit sélections. C`est dans cette perspective que depuis le 28 août dernier, les Camerounaises effectuent un stage de préparation au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Une trentaine de filles, issues pour la plupart du championnat de 2ème division du Centre, se retrouvent deux fois par jour pour travailler. La première séance de travail débute tous les matins dès 6 heures. Elle dure environ deux heures. Pour les cinq premiers jours, elle a consisté à un travail de préparation physique. Dans la soirée, une autre séance qui débute à 16 heures, permet aux filles de se livrer à un travail plus technique. Les exercices proposés sont variés et comportent entre autres le contrôle du ballon, les dribbles, les tirs au but. Le travail en équipe et des parties de foot, aussi bien sur terrain réduit que sur la surface entière du terrain sont proposés. Le tout, entrecoupé de pauses pour les étirements. Le coach Kamdem explique que le choix des horaires a été fait par rapport au climat sud africain, "plus frais que celui du Cameroun".
D`aucuns estiment que le présent stage de l`équipe nationale de football féminin arrive un peu tard : le laps de temps imparti (20 jours) ne pourra permettre aux joueuses de se préparer suffisamment pour affronter une telle compétition. Un avis que ne rejette pas Emmanuel Kamdem qui se défend en affirmant que "la programmation des stages ne dépend pas de moi". Néanmoins, l`entraîneur national de la sélection seniors dames reconnaît s`être "apprêté pour affronter ce genre de situation dont j`ai tenu compte dans l`élaboration de mon programme de travail". Même si la majorité des joueuses a déjà répondu présent à ce stage, il faut noter que ce n`est que mercredi, 1er septembre, qu`une partie de la " légion étrangère " a regagné le camp d`entraînement. Pour l`essentiel, ce sont les joueuses évoluant au Nigeria : Anong Azang, Marceline Mezke, Françoise Bella et Lydie Njolle. L` "Américaine ", Antoinette Anunga, est toujours attendue. Son arrivée est fixée au plus tard le 10 de ce mois et non plus le 1er comme initialement prévue. Ces cinq joueuses viendront redonner du sang frais à l`équipe d`amateurs. Ce n`est qu`à l`issue dudit stage que Emmanuel Kamdem arrêtera la liste des dix-huit qui défendront les
|
couleurs du Cameroun en Afrique du sud.
Où elles rencontreront l`Algérie, le Mali et le Nigeria, toutes des équipes de la poule B à laquelle appartient notre pays. De ces trois pays, le Mali et le Nigeria ont déjà eu à rencontrer le Cameroun à plusieurs reprises. Très souvent, les Super Falcons du Nigeria ont été la bête noire des Lionnes indomptables. Un état de choses qui ne fait pourtant pas peur à leur entraîneur, Emmanuel Kamdem, qui avoue ne pas bien connaître les Algériennes reconnaît les qualités des deux autres adversaires du Cameroun. Pour autant, il affirme que "toutes ces équipes sont prenables... Tout est possible, ce d`autant plus que les filles vont à cette compétition avec un état psychologie rassurant. Ce qui constitue un atout non négligeable pour le groupe", avoue l`entraîneur. Ce dernier misera également sur la jeunesse de nombre de ses éléments pour aller au-delà de la 3ème place occupée il y a deux ans. Quand on demande à l`entraîneur si on peut compter sur son équipe pour remporter le trophée à Johannesburg, il rappelle que "[ses] joueuses ont encore beaucoup de choses à apprendre. La plupart d`entre-elles viennent des championnats provinciaux qui ne présentent pas les mêmes enjeux qu`une Coupe d`Afrique des nations".
En fait, poursuit Kamdem, "les filles, très souvent, ne s`entraînent pas avec un engouement manifeste pendant le championnat" mal organisé, peu médiatisé et au niveau technique bas. "Ce qui ne donne pas toujours aux filles l`envie de se mettre à fond ", confesse, tristement, Emmanuel Kamdem. Tout le contraire des joueuses nigérianes, issues d`un championnat relevé et structuré à tous les niveaux (D1, D2, D3...). Cette situation amène l`entraîneur à regretter que ses joueuses n`aient pas bénéficié d`une longue période de stage pour rattraper tout ces manquements. C`est dire qu`à moins de deux semaines de la fin de leur stage prévue pour le 15 septembre, les Lionnes ont encore beaucoup d`efforts à fournir. Mais l`entraîneur reste confiant dans son travail et pense que tout est possible pour ses joueuses. Même si les grandes pluies qui s`abattent ces jours dans la ville de Yaoundé portent un sérieux coup à la qualité du travail de Charles Kamdem. La pelouse habituellement trempée du stade Ahmadou Ahidjo empêche ses joueuses d`effectuer avec justesse ses recommandations. Quoi qu`il en soit, l`entraîneur, assisté dans son travail de deux collaborateurs, affirme qu`il a déjà une idée de quelques filles qui pourraient être retenues dans la liste définitive. Pour le moment, toutes sont internées dans un hôtel situé à 5 min du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé.
|
|
|
|
|
|
Hits: 4484 | quotidienmutations.info
| | | Toutes les ( 0 ) Réactions
|
|
|
Pour réagir, vous devez être connecté. Enregistrez vous et connectez vous.
|
Première page
Toute l' actualité
|
|
|
|
|
| |
|