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Préparation : Otto Pfister revisite les fondamentaux (14.01.2008)
Depuis la publication de la liste des 23, on se croirait dans une école de football lors des entraînements.
Bertille Missi Bikoun, à Ouagadougou
C’est par un match test disputé hier matin que le stage bloqué de l’équipe nationale s’est achevé à Ouagadougou (Burkina Faso). La rencontre, qui opposait les Lions à l’Union sportive des forces armées (Usfa), avait pour objectif d’évaluer les aptitudes techniques des uns et des autres, après le travail de fond effectué aussitôt après la publication de la liste des 23 Camerounais de Ghana 2008. En effet, depuis jeudi dernier, Otto Pfister et ses deux adjoints se sont mis "dans la phase d’entraînement de pré-compétition type 2. Dans cette phase de travail, l’entraînement tend vers le match : exercices spécifiques pour retrouver les réflexes de compétition", nous confiait Gweha Ikouam, l’entraîneur national adjoint.
L’accent a donc été mis sur un ensemble d’éléments et de gestes apparemment anodins, mais qui constituent les fondements de base d’un bon match. Ensemble, individuellement, par compartiment et, selon les atouts et les lacunes des uns et des autres, le staff technique a fait travailler les joueurs dans l’optique du dépassement de soi. Du regain de forme et de vitalité. De l’engagement et du sens du but. Car, pour Otto Pfister, "tous les entraînements, toutes les tactiques et techniques ne servent à rien si on ne marque pas de buts".
Les joueurs ont travaillé la passe, la précision de la passe, le jeu de tête, le jeu sur les côtés, les coups de pied arrêtés, directs et indirects (avec Epallé et Njitap à droite et Atouba et Emana à gauche), la position du corps lorsque le joueur, en mouvement, s’apprête à frapper devant les buts, l’accélération et le contrôle de la balle à un contre un (un attaquant et un défenseur de l’équipe adversaire, puis un attaquant
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face au gardien), le dédoublement, la passe en profondeur, la passe dans l’axe depuis les côtés (avec les milieux offensifs et polyvalents tels que Emana, Epallé, Nguemo, Mbia, Tchamba, Job), le jeu à une touche de balle… Hormis les gardiens de buts, tous les autres joueurs de champ ont participé à l’exercice de frappe de penalty. Par ailleurs, lors des exercices de tactique, les attaquants ont défendu et les défenseurs ont attaqué.
Engagement
La surprise du chef est l’application qu’a mis l’entraîneur à démontrer ce qu’il attend des joueurs avant de donner les consignes. Et au cas où celles-ci n’étaient pas correctement appliquées, il interrompait la séance et rappelait le joueur à l’ordre. Tout cela s’est passé dans une ambiance bon enfant, parfois tendu en raison du climat rude qui a fait souffrir plus d’un. Pour preuve, de nombreux joueurs ont perdu des kilos. "Le stage a été difficile pour les organismes. Nous avons beaucoup souffert; mais personnes n’a lâché. Tout le monde essaie de tenir. Nous nous donnons les moyens de pouvoir retrouver le niveau que nous avions dans les années antérieures", confie Modeste Mbami, en soulevant son tee-shirt, pour montrer son ventre amaigri.
A la question de savoir quelle aura été sa plus grande satisfaction au cours de ces neuf jours de travail ardu, Otto Pfister, l’entraîneur sélectionneur répond spontanément : "l’engagement des joueurs". En effet, tous les joueurs de la sélection nationale reconnaissent que l’envie de gagner est là. "Seulement, il va falloir que, sur le terrain, tout le monde se mette à fond en donnant le meilleur de lui-même pour que nous puissions allés le plus loin possible", confie Alain Mosely Nkong. Là-dessus, Achille Emana n’a pas de doute : "Je sais que si on veut vraiment, on peut aller jusqu’au bout". La balle est donc dans le camp des Lions indomptables.
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