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Stades : Il était temps (08.05.2008)
Augustin FOGANG
D’ici à la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, le Cameroun devrait disposer de quatre nouveaux stades de football. Trop beau pour être vrai ? On serait tenté de ranger cette annonce dans le registre des belles promesses – plutôt nombreuses – jamais tenues. Le public sportif camerounais a si longtemps caressé le rêve de disposer d’infrastructures dignes du rayonnement que le Cameroun a atteint sur la planète foot ! Tout indique en tout cas que le Programme national de développement des infralittératures sportives lancé en 2006 est en train de prendre résolument corps. En effet, le Cameroun et la Chine signent ce jour à Yaoundé les documents contractuels relatifs à la première phase du programme de construction de stades omnisports dans chaque chef-lieu de province. Les informations disponibles sur le sujet indiquent que le début des travaux de construction devrait suivre à très court terme. La recherche des financements semble avoir produit les résultats escomptés, et la partie chinoise affiche à suffisance sa motivation.
Un nouveau complexe sportif d’envergure (60.000 places) à Olembe dans la banlieue nord de Yaoundé ; trois nouveaux stades omnisports dont un à Douala (30.000 places), un à Bafoussam (20.000 places) et un autre à Limbé (20.000 places). Voilà qui devrait, dans les deux années à venir, résorber considérablement le déficit criant affiché jusqu’ici par le Cameroun en matière d’infrastructures sportives. Si l’on y ajoute la réfection des stades existants, déjà amorcée en ce qui concerne le stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé avec le concours du Japon, de même que l’entrée prochaine en service du palais des Sports de Warda, véritable joyau serti au cœur de la capitale grâce à la coopération chinoise, notre pays devrait bientôt
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cessez de faire profil bas. Parce qu’il devrait disposer d’assez de stades et de plates-formes sportives dignes de ce nom, pour être en mesure de revendiquer fièrement l’accueil des grands rendez-vous sportifs internationaux.
Au vu de l’ampleur de la campagne de développement des infrastructures sportives en cours, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il était plus que temps. N’a-t-on pas entendu des Camerounais déclarer au début de la récente CAN du Ghana : «Le football a tout donné au Cameroun ; le Cameroun n’a rien donné au football», et envisager – voire souhaiter – l’échec des Lions Indomptables ? Loin d’exprimer un sentiment anti-patriotique, des supporters des Lions, vraisemblablement amers et désabusés à force d’assister, à la veille de chaque grand’messe sportive, au remake du désolant spectacle de l’impréparation de la sélection nationale, préféraient l’électrochoc d’une défaite retentissante, qui contraindrait les parties prenantes à une reprise en main et à la nécessaire refondation du mouvement sportif national. Ce qui passe, il va sans dire, par la réalisation d’infrastructures sportives de qualité et en nombre suffisant non seulement pour la formation de la jeunesse, mais aussi pour l’accueil des grandes rencontres sportives.
Il reste à souhaiter que chacune des parties prenantes s’implique comme il convient, en vue du respect du calendrier de mise en œuvre du programme de développement des infrastructures sportives voulu par le président Paul Biya lui-même. Parce que, en tout état de cause, les projets d’infrastructures sportives figurent en bonne place à côté des autres grands projets à caractère économique et social qui forment la programme des Grandes ambitions conçu par le chef de l’Etat pour faire entrer le Cameroun dans la modernité.
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