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Football Camerounais : Paroles d’ouvriers (17.08.2007)
Les membres de La Dynamique des amis du football sont surpris de nde l’absence des Camerounais dans la short list des candidats au poste d’entraîneur des Lions indomptables.
Par Raphaël Elono *
Les Lions Indomptables du Cameroun sont à la recherche d’un nouvel entraîneur. Celui-là même qui pourra les conduire au Ghana pour la coupe d’Afrique des nations de 2008, et en Afrique du Sud pour la phase finale de la coupe du monde 2010 et, pourquoi pas, pour les années à venir.
Ce sujet d’actualité est d’autant plus préoccupant qu’il alimente toutes les conversations. La Fédération camerounaise de football a été saisie à l’occasion pour examiner tous les dossiers de candidature afin de trouver l’homme idéal qui présidera aux destinées de notre équipe de football. Résultat des courses, on nous apprend que la fameuse Short-list renferme des noms qui sont loin de faire l’unanimité, ce qui semble remettre en cause le sérieux et l’équité des individus qui ont eu à travailler sur ces dossiers.
Apparemment, on nous reparle d’un certain Arthur Georges, celui-là même qui nous a quittés de la manière la plus méprisante. L’inquiétude est d’autant plus grande quand on connaît qui se cache derrière l’homme. On est amené à se poser davantage de questions sur la moralité de ceux qui ont finalement siégé à cette commission pour nous sortir finalement ce vieux lapin du chapeau. La moralité de certains de ses membres n’est pas des plus saines.
Tous ne sont pas à reprocher, car on ne peut quand même pas jeter l’opprobre sur toute une corporation. Il y en a sûrement parmi eux qui sont honnêtes et sérieux, mais ils sont parfois obligés de se plier aux injonctions de quelques petits princes de la maison.
De qui se moque-t-on? Face à ce dossier ô combien délicat, la Fécafoot semble être aujourd’hui un navire qui navigue sans cap ni capitaine, pour tout dire, elle est incompétente, incohérente. Pendant des années, elle a pris en otage tout un pays avec ce ténébreux Ribéro, qui a embarqué les Lions Indomptables dans une mafia où notre équipe nationale a servi de cobaye à Puma, allant jusqu’à nous faire subir la colère des instances supérieures du football mondial.
Heureusement, notre Chef d’Etat a dû s’impliquer personnellement pour éteindre ce feu brûlant. Pendant ce temps, certains dirigeants véreux de la Fécafoot empochaient la mise. Pour expliquer le choix de cet entraîneur que le pays ne veut plus, ils essaient en envoyant dans les médias certains de leurs collaborateurs qui usent de pirouettes verbales dont ils ont seuls le secret.
La machine Fécafoot semble bien grippée, ils sont en panne d’imaginations, de propositions et d’innovations. Ceci dure depuis des années. Ils perdent complètement la tête à l’instar de leur représentant dans une radio de la place quand on lui pose la question de savoir pourquoi les anciennes gloires de notre football telles Roger Milla, Jean Pierre Tokoto, Joseph Antoine Bell, Patrick Mboma, François Omam Biyick, Emmanuel Mve et autres n’ont pas été conviés pour prendre part à ce choix vital qui concerne toute une nation, l’homme nous répond en nous retraçant son passage à Saint Denis dans la régions parisienne où il était on se sait quoi, ce qui lui permit d’assister au sacre de Platini dans les plus hautes instances de football français; ce qui est tout à son honneur.
Mais par la suite, suivez bien comment notre
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brave homme va perdre la raison et basculer dans la folie en nous expliquant que même lorsque le choix de Platini avait été opéré aucun joueur n’avait participé parce que tout simplement les joueurs sont considérés d’après lui comme les ouvriers avec des cartes de séjour vertes qui n’ont pas droit de cité dans ce genre de décision; vous voyez bien qu’il n’a pas fallu gratter très loin pour découvrir le fond de la pensée de certains dirigeants de la Fécafoot.
Que veut exactement dire le mot ouvrier? En fouillant dans le dictionnaire, d’après le petit Larousse 2007, nous apprenons ceci: un ouvrier est un salarié qui effectue un travail manuel ou mécanique pour gagner sa vie. Il y a deux sortes d’ouvriers. Pourquoi en veut-on tant à ces braves gens au point de les considérer comme des ouvriers, des pestiférés?
Au vu de cela, nous à la Daf (dynamique des amis du Football) répondons qu’être un ouvrier n’est pas une tare. Servir la Fécafoot ne confère en aucun cas un titre de noblesse. Est-il normal de bâillonner des individus pour leur rang social? Nous croyons que lorsque l’avenir d’un pays doit se décider, toutes les âmes de cette nation sont les bienvenues.
Chacun est utile. D’ailleurs, la réaction de l’un des invités autour de la table ne s’est pas fait attendre, ainsi que celle des auditeurs. Le grand Patrick Mboma lui-même ne s’en est-il pas offusqué? La Fécafoot, à notre avis, devient vraiment la "Fécafou". Ils font comme si rien ne s’était passé. Vous savez, quand on se tait face à certains comportements, on est soi-même complice.
La Fécafoot approuve donc que les joueurs ne sont que de simple ouvriers qui n’ont pas droit à la parole et que leur public n’est qu’une prostituée. Mais qu’ils se tiennent tranquilles, personne n’est dupe; on peut tromper le peuple une fois, deux fois, mais pas éternellement. Ce public que certains des dirigeants de la Fécafoot, au lieu de servir le football, s’en sont plutôt servis. A leurs yeux, cette instance du football est disqualifiée, elle mérite un carton rouge.
Nous nous retournons maintenant vers l’Etat souverain pour l’implorer à prendre ses responsabilités, que Monsieur le ministre des Sports ne cède pas au chant des sirènes de cette Fécafoot qui cafouille sans arrêt, qui à l’art de semer le flou et le brouillard, de nous mettre la poudre aux yeux. Que Monsieur le ministre fasse le choix d’un homme intègre, rassembleur, responsable, talentueux avec un vécu solide; un homme dont la candidature recèle d’importantes mesures d’accompagnements, des propositions efficaces pour le bien de toute la nation.
Monsieur le ministre, ne cédez pas à la puissance des lobbys. Vous déjouerez ainsi les basses manœuvres de certains affairistes qui hantent sans arrêt les couloirs de votre ministère, ne pensant qu’à leurs intérêts avec leurs vieilles recettes de tripatouillages. Vos prédécesseurs n’ont pas osez. Mais vous, Monsieur le ministre, osez, osez, osez!
Faites donc le bon choix, le choix délicieux ; celui de votre conscience, en ne pensant qu’à l’intérêt supérieur de la nation et à nos Lions Indomptables qui en sont le symbole de l’unité, le socle de notre cohésion sociale. Vous l’aurez bien compris, ces messieurs de la Fécafoot ont un sérieux problème: leur situation ne relève plus de la simple analyse, mais de la psychanalyse car aux vraies questions, ils répondent par des invectives, du mépris, trop c’est trop.
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