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Coupe des Confédérations: C`est parti ! (15.06.2005)
Bertille M. Bikoun
La répétition générale avant le mondial 2006 commence cet après-midi en Allemagne.
Le «Festival des champions». C`est le nom de baptême que la Fédération allemande de football (Deutsche Fussbull Bund, Dfb) a trouvé pour qualifier la Coupe des Confédérations qu’elle organise à compter de ce jour. Car, mieux que lors des précédentes éditions, ce qui s’appelait au départ le «Championnat intercontinental» va bien mériter son nom. Et pour cause, on retrouve sur le plateau allemand le Brésil, champion du monde et d’Amérique du Sud, la Grèce, championne d’Europe, la Tunisie, championne d’Afrique, l’Australie, champion de l’Océanie, le Japon, champion d’Asie, le Mexique, champion de l`Amérique du nord et des caraïbes. Et pour les accompagner : l’Argentine, championne olympique et l’Allemagne, vice-championne du monde. Un plateau qui augure d’une compétition fort disputée avant le grand rendez-vous de 2006 dans le même pays.
L’Allemagne entend d’ailleurs redorer son blason après un Euro 2004 décevant au cours duquel Michael Ballack et ses coéquipiers ont été balayés au premier tour. La nomination de Jürgen Klinsmann, champion du monde 1990 et champion d’Europe 1992, à la tête de la Mannschaft participe de cette dynamique des responsables de la Dfb de voir leur sélection retrouver les premières loges mondiales. Soulever le trophée de la Coupe des Confédérations le 29 juin prochain est l’objectif intermédiaire que s’est fixé Klinsmann sur la route du titre de la Coupe du monde 2006.
Le sélectionneur allemand a pour cela effectué une refondation de la Mannschaft, qui a été considérablement rajeunie. «Nous envisageons plutôt d’utiliser des joueurs plus jeunes afin de les habituer à l’ambiance d’un tournoi. Mais, après la Coupe des Confédérations, ce sont les meilleurs qui seront sélectionnés, quel que soit leur âge», déclarait-il. Le match nul (2-2) de mercredi dernier face à la Russie a néanmoins entamé l’extrême confiance de Klinsmann, pourtant jusqu’ici serein après les scores de parités réalisés en amical face au Brésil et devant
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l’Argentine, et malgré une défaite (2-3) face au Bayern Munich.
A la suite d`un Mondial 2002 pittoresque où elle avait été éliminée de façon peu honorable au premier tour, l’Argentine s’est imposée un plan de redressement draconien pour retrouver son meilleur niveau. Et, parmi ses priorités, le titre confédéral, objectif n°3, après un heureux tournoi olympique masculin et une fabuleuse qualification au prochain Mondial, obtenue mercredi dernier devant le Brésil. Pour atteindre cet objectif, le sélectionneur José Nestor Pekerman va d’ailleurs reconduire une bonne partie des éléments qui ont contribué aux deux précédents succès. En l`absence d`Herman Crespo, qui a demandé une dispense, Juan Roman Riquelme, Saviola, Aimar et Alessandro sont les armes fatales de l`Argentine, à la recherche d’un titre international depuis 1993, si l’on excepte la médaille d’or olympique remportée en 2004 à Athènes.
Favoris
Malgré son statut de favoris, Carlos Alberto, l`entraîneur du Brésil est de ces techniciens qui prennent très au sérieux la Coupe des Confédérations. Celle-ci constitue, à ses yeux, «la préparation idéale» avant le Mondial de 2006. «C’est pourquoi, dit-il, nous aborderons cette compétition avec le plus grand sérieux et y évoluerons avec nos meilleurs éléments». En effet, hormis Ronaldo, qui a été dispensé de cette compétition, et les trentenaires Roberto Carlos et Cafu, non sélectionnés, toutes les autres stars brésiliennes seront présentes au rendez-vous de ce mois en Allemagne. Ronaldhino, Kaka, Adriano et les autres viennent en Allemagne pour offrir au Brésil son second trophée en cinq participations consécutives, après celui de 1997 à Riyad (Arabie Saoudite). L’intérêt de la Coupe des Confédérations réside souvent dans le comportement des outsiders. Cette année encore, la Grèce, le Mexique, le Japon, la Tunisie, l’Australie «pourraient suivre la trace de l’Australie en 1997, du Japon en 2001 et du Cameroun en 2003, qui ont atteint la finale, ou même du Mexique, vainqueur de la Coupe des Confédérations en 1999», rapporte le magazine de la Dfb consacré à la compétition.
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