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FECAFOOT : LAMBERT NANG REMPLACE PRECHEUR (28.08.2006)
Effectifs pléthoriques, documents comptables non tenus, problèmes d’interprétation des textes, mauvaise programmation des matchs, difficultés financières, paix de braves permanente avec la tutelle…du pain sur la planche pour le nouveau directeur général.
La gestion du football camerounais sort de loin. Le football au pays de Roger Milla s’est une fois de plus ou de trop retrouvé plombé pendant de longs mois d’atermoiements, de navigation à vue, avec au finish une image peu reluisante des Lions Indomptables sans crinière. Elimination précoce à la dernière phase finale de la coupe d’Afrique des nations, non-qualification à la récente coupe du monde… Querelles à n’en plus finir entre le ministère des Sports et de l’Education Physique. Il n’en fallait pas plus pour que le président de La République, conscient des multiples usages des victoires des lions Indomptables sorte de sa réserve. Ses instructions seront traduites dans les faits par plusieurs médiations conduites par son Premier ministre, Inoni Ephraïm. Accalmie ou paix des braves, on note sur le plan institutionnel, une relative avancée avec les désignations du nouvel entraîneur, de l’équipementier et du nouveau directeur général de la Fécafoot. Le maçon devant être jugé au pied du mur.
Jean Lambert Nang, véritable ”lion du micro”, est, depuis samedi dernier, le directeur général de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). La seule nomination du journaliste distille comme une présomption de relance de la Fécafoot et partant du football camerounais.
C’est dire si le remplaçant du français démissionnaire hérite d’une maison ou beaucoup est à refaire, notamment l’histoire de la gestion du football camerounais écrite avec de la gomme. Beaucoup ont encore en mémoire, les premières déclarations du tout premier directeur général de la Fécafoot au lendemain de sa prise de service. L’expatrié français avait mis un doigt accusateur sur le déficit managerial marqué par un personnel incompétent, folklorique et surtout pléthorique, l’inexistence des documents comptables pouvant lever un pan de voile sur les principaux mouvements de fonds de la Fécafoot.
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C’est ainsi que beaucoup s’interrogent encore sur les retombées des participations de Lion Indomptables aux différentes coupes du monde. Les même interrogations sont valables sur les financements annuels du football jeune au Cameroun. Plusieurs caricatures ont été évoquées pour décrire le malaise à la Fécafoot.
Capacités manageriales
Toutefois, sur le plan stratégique, en dépit de l’absence d’une direction exécutive, Iya Mohammed et les siens n’ont plus arrêté de parer au plus pressé. Quelques hommes à pied d’œuvre comme M. Abdouramane en charge des questions de communication, ou M. Bikoko commis aux activités financières et Mme Manguelé à l’administration. S’il est vrai que le fonctionnement de la Fécafoot de ces derniers mois laisse à désirer (mauvaise programmation des matchs ou d’interprétation des textes, révocation problématique de quelques membres, problèmes d’arbitrage, concussion…), il n’en demeure pas moins vrai que l’instance faîtière n’a pas fermé boutique, et que quelques bonnes volontés ont donné le meilleur d’eux-mêmes à cet effet.
L’apport de la direction générale eut été important pour mener à bien plusieurs dossiers. Comme le recrutement du nouvel entraîneur sélectionneur des Lions indomptables ou l’appel d’offres pour équipementiers. La nomination de Jean Lambert Nang intervient pratiquement au même moment que la reconduction du contrat avec Puma et la prise de commandes du coach Arie Haan. La direction exécutive, en tant que pièce maîtresse ou plaque tournante, du football camerounais aura, entre autres, défis majeurs d’harmoniser les rapports entre toutes les parties prenantes du football camerounais.
Un travail d’Hercule pour Jean Lambert Nang à qui d’aucuns reprochent, à tort ou à raison, des airs de tête à claques. Il convient cependant de tempérer cette lecture, si l’on s’en tient à la renommée des spécialistes en ressources humaines du cabinet Adrh-Apav qui en fonction des capacités manageriales des uns et des autres ont retenu M. Nang, dans une “ short list ” de trois noms. L’heureux élu saura faire la part des choses loin du stress des studios.
François Xavier EYA
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