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Fécafoot : Réunion du bureau exécutif à haut risque (26.05.2006)
Les prochains jours du bureau fédéral de la Fécafoot s’annoncent sombres.
Lundi 29 mai 2006 se tient à Yaoundé la réunion du bureau exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Une rencontre qui s’annonce assez tendue. En attendant, Antoine Essomba Eyenga, membre de cette instance et porte-parole de l’un des groupes dissidents à Iya Mohammed (président de l’instance faîtière du football national), a donné un point de presse hier à Yaoundé, au siège de Tonnerre club – équipe qu’il dirige. Antoine Essomba Eyenga, au nom du groupe qu’il dirige, a adressé une correspondance au secrétaire général de la Fifa le 19 mai 2006. Dans cette note, il fait cas des nombreux problèmes de gestion qui minent le bureau de la fédération. " …Constat de l’incompétence manifeste et de la défaillance du directeur général recruté en l’absence d’une procédure de sélection rigoureuse respectant les usages internationaux". Par ailleurs, Essomba Eyenga souligne que ledit directeur, qui a démissionné le 29 décembre 2005, a emporté avec lui " une somme déclarée de 8 millions de francs Cfa". Cette somme qui se greffe aux 50 millions représentant l’ensemble de son traitement durant ses six mois de fonction au Cameroun.
Dans cette lettre, il est également fait mention de la mauvaise interprétation récurrente du règlement des compétitions entraînant : " au niveau du championnat de la première division, un nombre inimaginable de matches (20 matches ! ) gagnés sur tapis vert au cours de la saison 2005 et au niveau de la coupe du Cameroun, la qualification inédite des deux finalistes de l’édition 2005 sur tapis vert." Il est en outre fait mention de la violation des statuts par le président du comité exécutif.
A ce sujet, Essomba Eyenga parle de " la prise fréquente de décisions engageant la vie de la fédération sans l’avis préalable du comité exécutif (…); la radiation arbitraire et anti-statutaire de certains membres élus de la Ligue du Littoral au cours de l’assemblée générale du 11 mars 2006, qui divise même les membres du comité exécutif". Il poursuit son chapelet de manquements par "les interminables guerres de leadership des membres de la Ligue provinciale du littoral, et l’impuissance du président de la fédération à arbitrer équitablement ce conflit qui n’honore pas la fédération et tend plutôt à la discréditer." L’ancien président de l’Association des clubs de première division (Acpd) souligne enfin les batailles publiques entre les membres du comité exécutif, la non-désignation d’un nouveau directeur cinq mois après le départ du Français Patrick Prêcheur. Cette note du président du Tonnerre de Yaoundé accompagnait un mémorandum.
Dans ce mémorandum, les signataires disent se " désolidariser de la gestion désormais chaotique de notre football caractérisée par: des échecs récurrents à toutes les compétitions internationales, la mise à l’écart du comité exécutif dans la prise des décisions, la désertion des
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stades par le public sportif pourtant amoureux du ballon rond et assoiffé du beau spectacle, des relations par trop tendues avec la tutelle donc l’Etat, le non respect quasi institutionnalisé des textes régissant notre association". Au vu de tous ces éléments, ils demandent : " la démission immédiate du président de la Fécafoot et, la mise en place d’une structure provisoire ayant en charge dans un délais maximal de six mois le renouvellement des instances dirigeantes du football camerounais depuis la base"
Tous ces documents ont été annexés à la correspondance envoyée le 21 mai 2006 au ministre des Sports et de l’éducation physique. Pour ce groupe, " nous comptons sur le gouvernement pour mettre de l’ordre à la Fécafoot où la situation est plus que catastrophique". Une note qui indique l’état des relations entre les différents membres de la Fécafoot. Ici, on note quatre fractions : la première, celle qui concerne Alioum Aladji, ancien chef du département financier actuellement conseiller du président Iya, d’Hamadou Evele et Gilbert Kadji qui ne viennent plus aux rencontres à cause du désordre, celle des inconditionnels à Iya, la tendance Essomba Eyenga et les autres qui sont du groupe de Jean René Atangana Mballa, premier vice -président de la Fécafoot.
La suite des malheurs
Pour sa part, Louis Marie Ondoa a adressé une correspondance le 16 mai au secrétaire général de la Fifa avec pour objet : "Faits de corruption à la Fécafoot". Cette note a été écrite le jour même de la parution dans les colonnes du quotidien Le Messager de la version des faits du président Iya dans la sombre histoire d’un million qui les divise. Alors que de son côté, il dit mordicus qu’il a été l’objet d’une tentative de corruption, son adversaire parle d’une assistance somme toute amicale. Ce que Louis Marie Ondoa considère d’atteinte à sa personne.
L’ancien joueur de Canon de Yaoundé précise que : "le 6 janvier 2006, à l’issue d’un comité exécutif à haut risque comme c’est désormais le cas depuis belle lurette, j’ai eu avec M Iya à l’hôtel Hilton de Yaoundé, sur sa demande, un entretien au cours duquel nous avons débattu des problèmes qui minent le fonctionnement de la fédération. A court d’arguments et certainement pour couper court à mes revendications pertinentes et fondées, il a cru devoir me proposer une somme d’argent d’un montant de 1.000.000 Fcfa"
Louis Marie Ondoa dit qu’il a "failli l’en dissuader, mais j’ai tressailli dans mon fort intérieur, à la seule idée de penser que je disposerai là d’un élément matériel de preuve sur les pratiques dont j’avais toujours entendu parler, venant de ce président qui règle tous les problèmes de la fédération de cette manière et avec une incroyable désinvolture". Pour prouver sa bonne foi dans cette histoire, l’ancien président de la commission nationale du football des jeunes a indiqué que son conseil déposera sa plainte ce 27 mai.
Par Sandeau Nlomtiti
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