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Fécafoot : pourquoi le silence ? (21.10.2004)
Suite à la sanction du 16 avril 2004 de retrait de six points assortie d’une pénalité de 80 millions de FCFA infligée par la Fédération internationale de football association (FIFA) aux Lions Indomptables, pour port de tenue non conforme à la 24e édition de la coupe d’Afrique des nations de football (CAN) en Tunisie, le ministère de la Jeunesse et des Sports sur hautes instructions du chef de l’Etat a mis sur pied deux commissions. La première qui était chargée de la relecture des textes de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) avait pour dénomination " La commission de relecture ". Et la seconde qui devait mettre en lumière la gestion financière de la Fécafoot s’appelait " La commission d’enquête ".
A ce jour, deux mois se sont écoulés depuis que lesdites commissions ont déposé leurs rapports au MINJES. Et puis, plus rien. Mais là où le bât blesse c’est qu’au moment où ces commissions avaient été mises sur pied, un malaise qui planait au sein de la FECAFOOT avait amené le gouvernement à suspendre les élections au niveau fédéral. Présentement, s’interrogent les observateurs du sport-roi, l’illégitimité des responsables fédéraux n’influencerait-elle pas les prestations mi-figue, mi-raisin, de notre équipe nationale ?
Pour le ministre Siegfried David Etame Massoma de la Jeunesse et des Sports, : " les décisions se rapportant au football doivent être prises en toute objectivité et sans précipitation aucune. Il faut surtout éviter que les décisions prises aujourd’hui soient remises en cause ou montrent leurs limites à très brève échéance. C’est pour cela qu’il faudrait laisser au gouvernement le temps nécessaire pour apprécier toutes les
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informations fournies par la commission d’enquête avant toute décision. En ce qui concerne les résultats de la commission de relecture de textes, nous avons tenu à associer la FIFA à toutes les étapes du travail ".
Toutefois, l’on notera que par le passé la Fécafoot a toujours entretenu le flou le plus total autour des retombées des CAN et des finales des coupes du monde. Or, lorsqu’il s’agit de la construction des infrastructures de football, ses responsables rétorquent que cette tâche relève du domaine régalien de l’Etat. Bien plus, quand vient le moment de financer une compétition continentale ou mondiale, les mêmes responsables changent de langage. Peut-on aujourd’hui présenter au public une structure ayant été réalisée par les retombées des coupes du monde de football ?
Les bonnes prestations des Lions aux compétitions continentales et internationales avaient constitué donc l’arbre qui cachait la forêt. L’on se rappelle que depuis deux décennies, l’équipe nationale a marqué de son empreinte la CAN et les finales de la coupe du monde. Cinq fois, les Lions ont été en 1982 en Espagne, en 1990 en Italie, en 1994 aux Etats-Unis, en 1998 en France et en 2002 en Japon-Corée. Quadruple champion d’Afrique, le onze national remporta les trophées mis en compétition en 1984 en Côte d’Ivoire, en 1988 au Maroc, en 2000 au Ghana et en 2002 au Mali. Ces dernières années, les bonnes performances du football national ont amené les autorités camerounaises à fermer les yeux sur la gestion sport Roi. Il serait souhaitable que demain, lorsque la décision des autorités gouvernementales aura mûri, que les décisions qui s’imposent soient prises dans l’intérêt du football camerounais.
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