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Lions Indomptables : la peau dure des vieilles habitudes (21.10.2009)
Par honore.foimoukom
1- La colère de Paul Le Guen
Aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. Ce mardi 13 octobre, il est 10 heures 30. Le bus des Lions Indomptables, avec à son bord les joueurs – sauf Samuel Eto’o Fils qui, en soirée la veille, lundi 12 octobre, s’est envolé pour l’Italie en vue de faire soigner la blessure qu’il a contractée au cours de la rencontre Cameroun contre Togo (3-0) du samedi 10 octobre au stade omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé – et leurs encadreurs (techniques et administratifs), fait son entrée dans l’enceinte portuaire. Il s’immobilise sur le tarmac de l’aérogare, non loin de l’avion affrété en Europe depuis le 5 octobre par le Cameroun – l’on parle des frais de location de près de 135 millions francs Cfa –, pour le transport des Lions Indomptables, de Paris (France) pour Yaoundé puis de la capitale camerounaise pour Faro au Portugal, et enfin de Faro pour Paris en France.
Pour le voyage Yaoundé – Faro prévu à exactement 9 heures selon le programme officiel, cela fait déjà une heure trente minutes de retard. Paul Le Guen, l’entraîneur français des Lions Indomptables est en colère. Il manifeste sa désapprobation face aux multiples lenteurs administratives qui sont à l’origine de ce retard. Le temps s’égrène davantage. Alex Ribeiro, le Portugais qui joue un rôle prépondérant au sein de l’encadrement administratif des Lions Indomptables fait des va-et-vient entre l’avion et le lieu où est stationné le bus. Tous attendent les passeports contenant les visas obtenus de l’ambassade d’Espagne – le Portugal n’a pas de représentation diplomatique au pays de Roger Milla –, pour l’entrée au Portugal. C’est, aux environs de 11 heures que les passeports arrivent et que les formalités sont effectuées au niveau de la police de l’aéroport.
Très en colère, Paul Le Guen qui déclare qu’il ne souhaite avoir que ses joueurs et des personnes impliquées dans la préparation de l’équipe à bord de l’avion, dit ne pas comprendre pourquoi ils doivent quitter le Cameroun avec plus de deux heures de retard alors qu’à leur départ de Paris en France, leur avion avait décollé avec cinq minutes d’avance sur le temps prévu. C’est dans cette ambiance un peu surchauffée que l’avion (vol spécial) ayant à son bord les Lions Indomptables décolle pour Faro au Portugal.
2- Des Camerounais de la diaspora un peu déçus par les Lions à Faro
Quand l’avion ayant à son bord les Lions Indomptables se pose sur le tarmac de l’aéroport international de Faro dans la région de l’Algrave, il est presque 17 heures (le Portugal et le Cameroun ont actuellement la même heure) ce mardi 13 octobre. A la suite de Paul Le Guen et son adjoint Yves Colleu, les joueurs et les autres membres de la délégation camerounaise descendent de l’avion. Pour attendre les Lions, une poignée de Camerounais (quatre au total) de la diaspora brandissant un drapeau vert-rouge-jaune. En dehors de Paul Le Guen qui, sans protocole, s’est dirigé vers le mini comité d’accueil installé pour l’occasion et qui tenait haut le drapeau
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national, aucun autre membre de la délégation camerounaise n’a cru nécessaire de s’approcher des quatre Camerounais membres de l’Association des ressortissants camerounais du Portugal (Arecap), présents à l’aéroport de Faro.
Face à ces Camerounais, le technicien français des Lions Indomptables a, à en croire Gautier Njiaga Mougoue, secrétaire générale de l’Arecap, simplement déclarer : « merci pour l’accueil ». Bien que déçus par l’attitude des Lions Indomptables qui sont rapidement montés dans le bus stationné avant de prendre la direction de Vilamoura où ils ont été logés dans un hôtel, Benjamin Elouga (Ramses) qui arbore un maillot jaune de l’équipe nationale de football du Cameroun portant le nom Barack Obama, et autres Camerounais dont Richard Kamadeu et surtout Philip Ntchang parti de Lisbonne où il est chef d’entreprise, ne manqueront pas le match du lendemain, mercredi 14 octobre, contre les Palancas Negras d’Angola, au « Estadio José Arcanjo ». La veille déjà, ils avaient assisté à l’unique séance d’entraînement de l’équipe de Paul Le Guen.
3- Prestation des joueurs : satisfactions et déceptions
Le lendemain, mercredi 14 octobre. Il est 20 heures 30 minutes au « Estadio José Arcanjo » de Olhao à Faro. Face aux Palancas Negras a 90% au grand complet – parmi les ténors de cette équipe, il ne manquait que Manucho –, le technicien français des Lions Indomptables, Paul Marie Le Guen, aligne son équipe «B» avec le défenseur central André Stéphane Bikey Amougou dans le rôle de capitaine. Avec Souleymanou Hamidou dans les buts, le capitaine du soir joue dans l’axe de la défense en compagnie de Sébastien Bassong. Sur les côtés, d’entrée, l’on a Gilles Augustin Binya à gauche et Georges Mandjeck à droite. Pendant les 90 minutes de la partie, le jeune Sebastien Bassong confirme tout le bien que l’on pense de lui, en rassurant par ses interventions et ses contrôles et passes sûres. Avec, bien sûr, la couverture de André Stéphane Bikey Amougou qui, sans trop forcer, a joué son rôle a fond. Toutes choses qui n’ont pas permis au portier Souleymanou Hamidou d’être vraiment inquiété par les Angolais.
Dans cette défense, ce sont les latéraux – Binya à gauche et Mandjeck à droite qui n’étaient vraiment pas dans leurs beaux jours – qui ont, par moment, été mis a rudes épreuves par les virevoltants attaquants angolais. La petite forme de Mandjeck est sûrement à l’origine de son remplacement par Jérémie Njitap Fotso à la mi-temps. Outre Mandjeck et son compère latéral Binya, l’attaquant Albert Meyong Ze est l’autre Lion qui a véritablement déçu au cours de cette rencontre amicale. Le reste des joueurs s’est bien comporté; chacun jouant tant bien que mal son rôle. A la fin de cette rencontre dans la soirée du mercredi 14 octobre, les Lions Indomptables, arrivés dans le sud du Portugal en début de soirée mardi 13 octobre à bord d’un avion affrété depuis le 5 octobre, ont mis le cap sur Paris en France. Toujours à bord de cet avion. Dans la capitale française, chaque membre de la délégation devait regagner sa base.
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