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Bandjoun :Alain Wabo conduit à sa dernière demeure (08.11.2010)
Le ministre des Sports et de l’Education physique, pourtant présent à Douala, n’a pas daigné envoyer un représentant aux obsèques de l’ex-entraîneur des lions juniors.
La terre du quartier Ha, par Bandjoun, s’est refermée sur Alain Robinson Wabo, dit Capello, depuis la mi-journée du samedi 6 novembre 2010. Il était environ 13h20. Parents, amis et connaissances, et surtout la grande famille du football a fait le déplacement du département du Koung-Khi, pour lui rendre un dernier hommage. Présidents de clubs, entraîneurs de football, joueurs locaux et une forte délégation venue de la Guinée Equatoriale étaient de la partie. Au cours de la messe qui a été dite à la paroisse Bon Pasteur de la mission catholique de Ha Bandjoun, le patron des lieux, l’Abbé Kamdem, n’a pas tari d’éloges à l’endroit du défunt qu’il a particulièrement connu lors de la construction du temple. Cela grâce à sa participation active. «Alain Wabo a écrit une phrase et l’a laissé au niveau de la virgule ; à nous de la terminer. Il a fait des promesses aux jeunes footballeurs de ce quartier mais la mort ne lui a pas permis. Il a entamé un chantier resplendissant qui fait la fierté du quartier Ha et l’a laissé au niveau de la virgule ; à nous de terminer…», a plaidé le clergé.
S’inspirant du passage sur terre de Alain Wabo qui s’est achevé par une courte maladie, le clergé a exhorté ses ouailles et les invités à ne plus s’abandonner à la prière en cas de maladie. « La prière à elle seule ne saurait guérir un malade. Mais elle est là pour accompagner et soutenir le travail des médecins…» La phase des témoignages a été marquée par l’absence significative du représentant du ministre des sports et de l’éducation physique, Michel Zoah. L’imprésario qui l’avait pourtant annoncé, croyant que le ministre avait dépêché quelqu’un pour le représenter à cette occasion, a dû trouver des excuses, même si elles ne tenaient pas, à l’endroit du public. On a également noté l’absence des joueurs et des dirigeants de Tiko United qui était son employeur. Tous les orateurs qui ont
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pris la parole devant la dépouille de l’ancien entraîneur, en poste, de Tiko United dans le Sud-Ouest, ont reconnu en Alain Wabo les qualités d’un travailleur acharné et dévoué, qui aimait sa profession et ne cessait d’apprendre à se perfectionner. «Alain Wabo a commencé à me côtoyer dans les années 1996 quand je venais de partir du Racing de Bafoussam et lui il venait de prendre en main As Bamendjou. Chaque fois il me cherchait pour qu’on discute des primes d’entraînements. C’est depuis ce moment là qu’il a eu envie de faire un stage de haut niveau», se souvient Edouard Dinallo Djonkam, entraîneur de football, qui reconnaît que Capello avait le don du métier.
Pour Dominique Wansi, « c’était un repère, l’un des entraîneurs dont le Cameroun a besoin. C’est-à-dire quelqu’un qui a tout donné, qui était inventif et avait un vocable dans ce métier. Alain Wabo était un monsieur rigoureux, qui avait de la suite dans ses idées, d’une humeur communicative et n’était jamais défaitiste. C’est un monsieur qui osait et comme pédagogue, il appliquait ce qu’il pensait et les résultats suivaient. Il avait beaucoup d’idées dans la tête qu’il n’a pas pu exploiter». Calvin Foinding et Célestine Ketcha Courtes, présidents de clubs, gardent également de lui l’image d’un entraîneur professionnel qui a aidé beaucoup de joueurs camerounais à s’épanouir dans le football. Né le 26 juin 1972 à Bandjoun, Alain Wabo, titulaire d’un BTS en comptabilité gestion à Douala, a suivi plusieurs stages de formation et de remise à niveaux tant sur le plan national qu’international. Notamment au Fc Sochaux et au Fc Lyon en France. Entre 1995 et 2010, il a tour à tour entraîné Oryx de Douala, Aigle royal de Nkongsamba, Stade de Bandjoun, Mount Cameroon de Buea, Renacimento de la Guinée Equatoriale, Télé Star du Gabon, Panthère du Ndé et Tiko United. Clubs avec lesquels il a remporté beaucoup de lauréats. Sur le plan international, il a participé à une coupe d’Afrique (vice-champion) et à une coupe du monde avec les lions juniors.
Écrit par Blaise Nzupiap Nwafo depuis Bandjoun
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