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Basket-ball des moins de 20 ans : Les jeunes ont joué …malgré tout (09.08.2006)
Le championnat national de basket-ball des jeunes s’est achevé dimanche dernier. Le spectre des problèmes de la fédération est resté présent.
L’on avait craint que le championnat ne se joue. Mais, les douze équipes venues de Douala, Yaoundé, Buea et Bafoussam se sont finalement exprimées au collège De La Salle à Douala. Du 31 juillet au 6 août, le championnat national de basket-ball des moins de 20 ans a gagné le pari de se jouer. Les jeunes ont démontré leurs capacités, satisfaisant un tout petit peu le maigre public qui avait fait le déplacement durant les sept journées de la compétition. Les jeunes joueurs se sont exprimés, malgré les problèmes survenus avant le démarrage de la compétition. Le président de la ligue provinciale de basket-ball du Littoral, M. Mbog Nyobe, estimait en effet que “ l`une des équipes qui ont disputé la finale n’aurait pas dû être là. J`ai combattu cela. Mais, on a imposé cette équipe parce que certaines personnes ont des relations en haut lieu. ” Des propos qui confirment bien le fait que la ligue provinciale, et la Fédération n’ont pas encore pansé leurs blessures.
L’organisation de la compétition s’en est d’ailleurs ressentie. Tatillone au départ (il a fallu attendre la 2e journée des compétitions pour que le calendrier soit complet), le déroulement de ce championnat a été fortement marqué par la froideur entre certains dirigeants à cause des querelles qui continuent de miner le milieu du basket-ball camerounais. “ On a tout fait pour qu’une équipe continue de jouer alors qu’elle n’était pas qualifiée ”, révèle le président de la ligue provinciale en parlant de Phoenix de Douala. Il ne cache d’ailleurs pas sa satisfaction du fait que ladite équipe ait sombré en finale du championnat face Ecole de basket de Douala. Cette position est d’autant plus marquée par le problème majeur qui avait eu lieu avant ces sept jours de compétition.
Le problème est venu du forfait général de Phœnix de Douala constaté par la ligue du Littoral. Le président de la ligue provinciale avait en effet informé la commission technique nationale, organisatrice du championnat,
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de ce désistement. Celle-ci décidera de ne pas en prendre compte pour deux raisons. “ C’était l’équipe championne en titre. Il fallait également faire jouer ces jeunes qui ont véritablement besoin de beaucoup de compétition ”, explique le président de la commission technique, Alexis Siewe Monkoué. Le 27 juillet, la commission technique nationale, “ propose au bureau directeur de la fédération de coopter Phoenix comme quatrième équipe du Littoral à ce championnat ”. Motif : l’équipe a une position importante sur l’échiquier national du basket-ball puisqu’elle est championne en titre, détentrice de la coupe du Cameroun et finaliste de la coupe provinciale 2006.
Le lendemain, le président de la ligue provinciale, qui a d’ailleurs démissionné de son poste de vice-président de la Fécabasket, fait observer à Alexis Siewe qu’aucun texte Fiba (fédération internationale de basket-ball association) ne permet une qualification aux compétitions nationales par “ cooptation ”. Surtout que le président de la commission technique nationale reconnaît le forfait général de Phoenix au championnat provincial. Mbog Nyobe finit sa correspondance en précisant à celui que l’on a présenté comme son adversaire dans cet imbroglio administro-sportif : “ vous bafouez l’éthique sportive du basket-ball. ”
Le feuilleton ne s’arrête pas là. Chaque camp présente en effet des textes et statuts qui justifient leurs actes respectifs. Le 4 août, Alexis Siewe, expert de la Fiba, confirme par une autre correspondance au président Mbog Nyobe la décision de la commission technique de faire jouer les jeunes de Phoenix. Décision qui sera finalement maintenue puisque l’équipe va prendre part au championnat avec le parcours que l’on connaît.
Dimanche soir, le président Mbog Nyobe ne pouvait se retenir. “ On raconte partout que je tue le basket-ball dans le Littoral et pourtant, il s’agit de deux équipes de la province qui ont disputé le match ”, a-t-il expliqué aux journalistes. Il reste que ce genre de bataille fragilise la fédération et les compétitions qu’elle organise.
Par Alain NOAH AWANA (Stagiaire)
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