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Joséphine Mbarga-Kinang : On ne s`est pas soucié de mon encadrement (13.09.2006)
La championne d`Afrique regrette de n`avoir pas bénéficié d`une bonne préparation pour la coupe du monde d`athlétisme.
Propos recueillis par P. G. M.
Du 16 au 17 septembre 2006, vous participerez à la coupe du monde d’athlétisme à Athènes (Grèce), où vous représenterez, non pas le Cameroun, mais le continent africain. Etes-vous prête à relever ce défi?
Non. Je pense qu’on aurait dû se soucier de mon encadrement. Ce qui n’a pas été fait. Personne n’a cherché à savoir si je m’entraînais ou pas. Je sais que je ne dois rien attendre de qui que ce soit, parce qu’on n`est toujours mieux servi que par soi-même. Toutefois, c’est un honneur de rivaliser avec les meilleurs, grâce à ma participation à cette prestigieuse compétition. En allant à Athènes, mon principal objectif est de battre le record du Cameroun, quelle que soit la place que j’occuperai. Si je parviens à le battre, je serai la fille la plus heureuse. L`actuel record est détenu par Françoise Mbango, avec un saut de 6m56.
Depuis votre retour de Maurice et votre sacre, comment avez-vous préparé cette prestigieuse compétition?
C’était une préparation classique, il n’y a rien eu de nouveau. Dès mon retour, mon entraîneur Kouoh Ekotte, secondé par mon époux M. Kinang, a établi un programme que j’ai essayé de suivre du mieux que je pouvais. Je le faisais comme d’habitude, 6 fois par semaine, dont une par jour. Au début, j’ai eu quelques difficultés à
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m’entraîner au stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé, parce que les gardiens voulaient que j’adresse une correspondance au directeur des stades. Heureusement que l’entraîneur national des sauts, Mme Oyono, a rencontré le directeur des stades pour discuter avec lui. J`ai finalement pu continuer à m`entraîner sans problème.
Vous attendiez-vous à ce que la Confédération africaine d’athlétisme vous prenne en charge avant cette échéance?
Justement, c’est elle qui organise le stage auquel je prends part depuis le 12 septembre 2006. Elle s’est également occupée de l’achat de mon billet d’avion. Je pense que la confédération a rempli son devoir. Mais, je déplore un peu le fait que mon titre [Ndlr. championne d’Afrique au saut en longueur] ait été acquis dans un désintéressement total. Ce n’est qu’à mon retour au Cameroun, notamment à travers la réaction de mes proches, que j`ai réalisé la valeur de ma médaille.
Avez-vous une idée de vos concurrents?
Le week-end dernier, il y a eu la finale mondiale d`athlétisme à Stuttgart (Allemagne). J’ai essayé de voir mes futures adversaires. Je reconnais que le niveau est assez élevé. Il m`est impossible de faire des promesses auxquelles je ne pourrai pas tenir. Etant donné que personne ne m’attend, j’espère encore créer la surprise, comme je l’ai fait lors des championnats d’Afrique à l’Ile Maurice. Ça ne signifie pas que je promets encore une médaille d’or, mais j’espère que je battrais le record du Cameroun.
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