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Volley-ball : Les Lions montent au filet demain (21.09.2005)
Le Cameroun sera au 15ème championnat d’Afrique des nations qui se jouera du 22 au 30 septembre 2005 en Egypte.
Douze pays sont annoncés pour prendre part à la 15ème coupe d’Afrique des nations (Can) messieurs. Il s’agit de : Cameroun, Tunisie, République Sud Africaine, Nigeria, Rwanda, Maroc, Congo Démocratique, Kenya, Soudan, Madagascar, Botswana et Egypte. C’est aujourd’hui, 21 septembre, qu’aura lieu la réunion technique qui déterminera le nombre de poules. Déjà, le Cameroun classé troisième est assuré d’être tête de poule. L’on pourra avoir soit deux poules de six clubs chacun, soit trois de quatre. Se sont là les seules hypothèses probables, selon les textes de la Confédération africaine de volley-ball (Cavb). Avant de quitter le Cameroun le 15 septembre 2005, les trois joueurs locaux, qui ont été rejoints depuis par les professionnels et leurs différents encadreurs ont été reçus par le président de la Fédération camerounaise de volley-ball (Fcvb), Timba Majore Louis. Celui-ci a tenu à les encourager “ je sais que vous avez une très bonne équipe capable de remporter cette Can. Pour la première fois depuis quelque temps, vous aurez à vous entraîner et à vous acclimater pendant au moins cinq jours. Ce qui vous mettra dans les dispositions idoines vous permettant de régler tous les automatismes. ”
Ce discours est plus que mobilisateur. Ce d’autant plus que les Lions ont eu une préparation des plus humiliantes qui soit. Aucun responsable du ministère des Sports et de l’éducation physique n’a songé leur rendre visite pendant la période de stage. Aucune prise en charge n’a été observée, les joueurs se contentant de boire de l’eau là où ils la trouvaient. Peu importait la qualité. Encore qu’ils n’avaient pas de choix. Ces joueurs de l’équipe nationale traversaient la ville sur des kilomètres à pied pour aller aux entraînements. Sans avoir la certitude de compenser cette débauche d’énergie par une bonne alimentation. Pour ceux qui ne le croient pas, il y a au Cameroun un sport majeur, des sports mineurs et réservés. Pourtant, à bien observer, les Lions de volley-ball ne manquent pas d’arguments qui plaident en leur faveur. L’année dernière, Nziemi et Bebine, tous deux professionnels en France, ont été sacrés meilleurs attaquants respectivement en pro A et B. Pour ne parler que de ces deux cas-là. On gagnerait à donner à cette équipe le meilleur encadrement possible pour plus de chances de médailles.
Le parcours historique
En 1964, prenant part à sa toute première compétition internationale, l’équipe nationale du Cameroun remporte la médaille d’or à la coupe des Tropiques qui a eu lieu à Yaoundé. En 1972, elle est championne d’Afrique centrale au cours d’un tournoi qui s’est joué à Brazzaville. En 1975, elle est médaillée d’or aux
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Jeux militaires d’Afrique centrale à Douala. L’année d’après, les Lions sont vainqueurs de la première coupe d’Afrique centrale à Libreville. En 1977, les Lions sont vice-champions au premier championnat d’Afrique des nations à Benghazi en Libye.
Après cette période de gloire, il faudra attendre dix ans, soit en 1987, pour revoir les Camerounais au-devant de la scène. Ce sera à Nairobi au Kenya où ils remporteront la médaille d’or aux Jeux africains. En 1989, ils seront champions d’Afrique à Abidjan et participeront à la coupe du monde à Tokyo. L’année d’après, ils participent au championnat du monde à Rio de Janeiro. En 1991, ils participent à Amsterdam, au tournoi qualificatif à la Coupe du monde. En 1992, ils prendront également part au tournoi qualificatif au championnat du Monde.
Cette série de compétitions a permis aux Camerounais de prendre véritablement de l’envol. En 1995, ils sont médaillés d’argent aux Jeux africains de Harare. Et pour la première fois, ils entrent dans le classement mondial où ils occupent la 37è place. En 1997, ils sont vice-champion d’Afrique à la Can à Lagos au Nigeria. Deux ans après, ils remportent la médaille d’or aux Jeux africains de Johannesburg, ce qui donne un pas dans le classement mondial où ils occupent la 29è place. En 2001, malgré les conditions de préparation et de voyage médiocres, ils sont champions d’Afrique à la 13è Can, au Nigeria et sont classés 21è mondial. En 2003, lors de la 14è édition de la Can ils occupent la 3è place. En 2004, ils perdent six places dans le classement mondial et chutent à la 27è place. En 2005, soumis à des conditions de préparation rudimentaires, “ faute d’argent ”, ils se classent 2è au tournoi qualificatif zone Afrique (Alexandrie-Egypte) pour le championnat du monde de 2006 au Japon. Voyant s’envoler leurs chances alors que les observateurs les classaient premiers.
C’est pour essayer de se faire justice qu’ils tiennent à remporter cette Can qui les qualifiera pour la coupe des Confédérations qui se jouera du 22 au 27 novembre 2005 au Japon. L’entraîneur national, Mayam Re Niof Blaise et ses poulains sont déterminés à offrir cette Can au Cameroun. Ils compenseront l’échec des dames à Abuja au Nigeria du 5 au 15 septembre. Celles-ci ont occupé la 5e place après deux défaites (2-3) contre la Tunisie, (0-3) contre le Nigeria et deux victoires (3-0) contre le Botswana et (3-0) contre le Maroc.
C’est une délégation de vingt personnes dont douze joueurs, deux entraîneurs, un médecin, un arbitre international, trois encadreurs et un journaliste qui est en Egypte depuis le 19 septembre 2005. Certainement qu’elle rentrera victorieuse comme celle de 2001 pour recevoir l’attention qu’elle attendait légitimement avant son départ.
Par Sandeau Nlomtiti
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