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Le Guen et la mafia du football camerounais (28.03.2010)
par Jean Lambert Nang
Qu’on se le dise d’emblée : je n’ai rien contre le jeune footballeur Abouna Ndzana. Je n’ai pas la moindre ambition à être footballeur à sa place. Je ne rêve pas la nuit que mon fils lui ravisse son génie et son talent. Je suis au contraire très ravi que sa carrière prenne une trajectoire qui l’assure de lendemains enchanteurs, pour lui, pour tous les bienfaits que pourraient en tirer sa famille et pourquoi pas, le Cameroun. A César…
Mais devrais-je pour autant me porter caution des agissements de la pègre, qui, comme à l’accoutumée, s’est manifestée du début à la fin de la procédure qui l’a, tour à tour amené en sélection nationale, conduit ensuite à Monaco et aujourd’hui en Norvège ? On croyait la bête touchée, voire morte. Avec l’« affaire » Abouna Ndzana, elle nous rappelle qu’elle est plus que jamais vivante, qu’elle est à l’œuvre au cœur de notre football et bien installée dans les instances dirigeantes. La mafia a la peau dure. Elle fleurit dans son terreau de prédilection : le football camerounais. Le cas Abouna permet de comprendre le niveau des compromissions et ses ramifications dans les sphères les plus insoupçonnables.
On avait déjà décrié la façon dont les deux jeunes colistiers des Astres de Douala avaient été appelés en sélection. On ignorait cependant que le puzzle était encore loin d’être complet. La pièce nouvelle et édifiante dans cette terrifiante transaction, c’est le rôle occulte qu’ y a joué le sélectionneur national, Paul Le Guen.
Nous trouvions déjà le Français très léger dans ses méthodes de sélection des joueurs locaux. Il nous stupéfait davantage sur sa moralité, car
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c’est lui qui, par l’entremise de son adjoint (Yves Colleu), a permis le sale jeu qui s’est opéré sous nos yeux embués de naïveté. Expliquons par la genèse.
Les Astres veulent envoyer leur poulain en essai en Europe. Ce dernier ne dispose pas de passeport. Le précieux sésame ne s’obtient qu’au bout de trois mois minimum. Les Lions indomptables jouent un match amical à Monaco. Qui dit Lions indomptables dit procédure diplomatique d’urgence. Reste à intéresser Le Guen pour qu’il appelle le concerné en équipe nationale. La mafia s’en charge. Le sélectionneur national mord au juteux hameçon. Le contrat stipule qu’il aligne Abouna ne serait-ce que quelques minutes à Monaco où attendent les superviseurs du club norvégien. Ce qui sera fait.
Disposant déjà d’un visa Schengen, le jeune footballeur peut tranquillement revenir au pays avec la délégation après la partie, pour ne pas éveiller les soupçons sur le mystérieux deal. Il repart tranquillement vers la Norvège quelques jours après.
Sa famille a prétendu ne rien savoir ; son club ignore tout ; la Fécafoot se dit écartée. Circulez, y a rien à voir ! Seuls les imbéciles peuvent continuer de rêver d’un changement des méthodes à la Fécafoot. Ils doivent désormais compter avec l’entrée dans la danse de Paul Le Guen en trafiquant de talents ! En ces temps où le chômage augmente en France et où le trou de la sécu atteint des profondeurs abyssales, monnayer des appels en sélection ou se muer en trafiquant de joueurs, en cette veille de Mondial, peut assurer de beaux jours de retraite. Qui plus est quand ledit argent n’est pas imposé.
Et dire que nous sommes encore très loin d’avoir tout vu…
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