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Lions : Les raisons d’un malaise (20.03.2007)
Le retrait de Pierre Womé s’ajoute à des absences " diplomatiques " récurrentes qui suscitent des interrogations.
Tout tourne-t-il rond dans la " maison Lions Indomptables " ? Difficile aujourd’hui d’éviter la question. Surtout lorsqu’on a à l’esprit les propos de Pierre Womé Nlend tenus hier dans ces mêmes colonnes. Le défenseur camerounais du Werder de Brême a annoncé qu’il mettait un terme à sa carrière internationale pour protester contre les manœuvres de certains de ses camarades et surtout pour fustiger la difficulté, voire l’incapacité de l’encadrement technique d’assumer ses responsabilités.
Si dans l’absolu, l’on ne saurait prendre pour argent comptant les propos amer d’un joueur légitimement déçu de n’avoir pas été retenu en équipe nationale, on ne peut ignorer qu’il s’agit d’un des plus anciens internationaux encore en activité et donc, quelqu’un qui connaît bien la maison. Et puis, Wome n’est pas le premier. Son ras-le-bol s’ajoute au retrait quasiment irréversible de Lauren Etamé Mayer. Au sujet du joueur de Portsmouth qui a quitté la sélection nationale depuis 2002, on ignore toujours les véritables raisons de son départ. Malgré toutes les tentatives de conciliation, personne n’est jamais parvenu à lui arracher la moindre confidence. Toujours est-il que son retrait était déjà révélateur en son temps, d’un climat vicié dans le vestiaire camerounais. Après lui, Raymond Kalla, a décidé de se retirer lui aussi –même s’il a fait un come-back en 2005- dans les mêmes conditions nébuleuses. Et plus près de nous, Joseph Désiré Job et André Stéphane Bikey viennent de " refuser " poliment la sélection.
On est dès lors tenté de croire que l’équipe nationale, jadis objet de toutes les ambitions, n’est
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plus une fin en soi pour les footballeurs camerounais. De plus en plus, des joueurs excédés par l’incurie et les manœuvres occultes qui entourent l’univers des Lions Indomptables, préfèrent le confort -psychologique et financier- que leur offre leur club. En outre, même les nombreux jeunes camerounais de la diaspora- Benoît Assou-Ekotto, David Ngog, Charles Itandjé Sébastien Bassong etc. tiraillés entre leur terre d’accueil et la mère patrie hésitent désormais avant de répondre à une convocation sous les couleurs nationales.
Ce revirement est très révélateur. L’équipe nationale est-elle prise en otage par un groupe ? En l’absence de preuves suffisantes, nous n’irons pas aussi loin que Wome Nlend. Mais le proverbe dit qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Et de toute façon, tous les maillons de la chaîne ne semblent pas à leur place. D’où le malaise. Les accusations comme celles faites par le défenseur du Werder de Brême ne sont pas une nouveauté dans la maison Lions indomptables. Ce qui curieusement, laisse pourtant silencieux les responsables de l’encadrement technique, les responsables de la Fédération camerounaise de football et même ceux du ministère de l’Education physique. Résultat de ce silence assourdissant : un climat plus que jamais malsain au sein de l’équipe au moment où celle-ci s’apprête à reprendre la compétition.
Le fil conducteur de l’équipe nationale est-il encore, une saine émulation et par dessus tout, une envie commune de se battre pour la gloire du Cameroun ? Pas sûr. Par le passé, les Lions Indomptables ont fait admirer ces vertus. Il est impératif qu’ils s’en inspirent à nouveau dès aujourd’hui, en entrant en stage bloqué dans l’optique de leur match du 24 mars prochain face au Libéria à Yaoundé.
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