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Sports au Cameroun : Accords imparfaits entre le Minsep et les fédérations (17.07.2006)
Les secrétaires généraux des fédérations, après la concertation avec la Direction du développement sport de haut niveau, ne semblent pas satisfaits de la tutelle.
Le 11 juillet, le directeur de la Direction du développement du sport de haut niveau (Ddshn), Nchankou Martin, a tenu une séance de travail avec les secrétaires généraux des fédérations sportives nationales. C’était dans la salle des conférences du ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep). Au préalable, il leur avait demandé de lui produire : “ les règlements spéciaux des compétitions sportives internationales de leur discipline respective ; les statuts généraux et règlements des fédérations sportives ; le programme détaillé de la phase préparatoire des compétitions 2006 ; le palmarès des performances, à compter de janvier 2000 (médailles, rang, compétitions, période) ; l’effectif total des licenciés (toutes catégories confondues) ; le nombre de provinces couvertes par la discipline ; les championnats organisés au niveau national par catégorie. ”
Cette rencontre n’a pas produit l’intérêt souhaité au niveau des fédérations. Plusieurs responsables l’ayant trouvée ennuyeuse. Et pour cause, “ il y a des règles administratives qu’il faut respecter. Ce n’est pas au téléphone, à quelques heures de la réunion, qu’on doit nous saisir ”, s’est plaint un secrétaire général qui n’a pas fait le déplacement. Pour d’autres, “ l’on nous demande des choses qu’ils ont déjà. Nous tirons vers la fin de nos saisons sportives et on nous demande de produire le programme détaillé de la phase préparatoire des compétitions 2006. Bien plus, on semble ne pas savoir où on va ”.
Dans son propos liminaire, Martin Nchankou a dit aux uns et aux autres : “ nous ne financerons plus que les compétitions où vous êtes sensés nous apporter les médailles. ” Une déclaration qui va à l’encontre des derniers engagements du ministre des Sports et de l’éducation physique, Dieudonné Philippe Mbarga Mboa. Celui-ci disait que les victoires se préparent. Il accusait les présidents des fédérations
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sportives de ne se présenter à lui que pour demander les financements pour la participation aux compétitions. Jamais, laissait-il entendre, ceux-ci ne prenaient de dispositions auprès de la tutelle pour la préparation. Quelque temps après, les faits ne semblent pas lui donner raison. C’est en catastrophe que les boxeurs sont partis dans la nuit de mercredi à jeudi à Libreville où ils prennent part à une compétition. C’est aussi piteusement que les volleyeuses, sans primes, ont rallié Nairobi au Kenya où elles prennent part au tournoi des quatre nations, préparatif pour le championnat du monde.
En exigeant les résultats, il faut également se situer à la place des sportifs et des dirigeants des fédérations. Dieudonné Philippe Mbarga Mboa disait “ on ne construit pas les infrastructures sportives en claquant les doigts. ” Face à l’absence de ces éléments primordiaux, comment les sportifs peuvent-ils se préparer sereinement ? A Yaoundé par exemple, il n’y a qu’une seule piste d’athlétisme mal entretenue. Pas de salle couverte pour les sports en salle. En clair, il n’y a rien qui concourt à la production des résultats de qualité. Pourtant, il n’y a plus de place pour des générations spontanées ou des résultats “ champignons. ”
En demandant “ les règlements spéciaux des compétitions sportives internationales le Ddshn devrait savoir que ceux-ci varient en fonction des compétitions et des pays où les sponsors peuvent s’engager à prendre tel ou tel aspect en charge par exemple ”, a souligné un participant.
En somme, les responsables des fédérations nous ont fait savoir que tous les éléments demandés ont été communiqués en début de saison sportive. Mais les textes sont essentiellement dynamiques. Au ministère, on pense que la tutelle doit rester en synergie avec les fédérations. Les participants à cette rencontre ont montré leur embarras quant à l’idée de savoir qui de la direction des normes et du suivi des organisations sportives (Dnsos) et de la Ddshn était qualifiée pour la tenue d’une telle réunion.
Par Sandeau NLOMTITI
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