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Douala, la déchéance des clubs de cantons (24.10.2006)
Le rêve des originaires de Douala, de voir une équipe de canton représenter la province du Littoral au prochain tournoi inter poules a été brisé. Caïman de Douala (canton Akwa) et Léopard de Douala (canton Deido) ont respectivement été écartés par Cetef de Bonaberi et Dac en demi-finales des barrages organisés dans la capitale économique par la ligue provinciale de football du Littoral. Oryx de Douala (canton Bell) quant à lui, n’a même pas pu obtenir le ticket donnant accès à la deuxième phase (barrages) du championnat de football de deuxième division de la province. Cet énième échec des équipes cantonales de la ville de Douala dans la course pour la qualification au tournoi inter poules confirme les grandes difficultés qu’elles ont à pouvoir revenir sur la scène nationale.
“ Les clubs des cantons de Douala ont un véritable problème d’organisation. Dans les cantons, les gens ne comprennent pas encore qu’il faut aimer son club pour le sortir de la léthargie. Aimer son club veut dire participer à sa vie, en achetant sa carte de membre et en cotisant régulièrement. Il ne faut pas seulement attendre le dimanche, quand il y a match, pour venir au stade crier. Dans les cantons, beaucoup de gens n’aiment pas les clubs. Par exemple, dans le Léopard aujourd’hui, il y a une poignée de cinq personnes qui dirigent le club. Quand vous voyez le Léopard jouer, vous avez le public mais, c’est un public fanatisé. Qui, en général, n’aime pas l’équipe ”, déplore Charles Léa Eyoum, vice-président à la ligue provinciale de football du Littoral.
Rivalité dans les cantons
Autre cause du difficile décollage des équipes de cantons, la rivalité entre les fils de la localité. “ Notre équipe a de sérieux problèmes de survie parce que nos aînés et autres élites du canton ne parviennent
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pastoujours à s’entendre. Une mésentente qui fait que nombre d’entre eux, sur qui on peut vraiment compter, ne font absolument rien pour l’équipe. On se retrouve alors avec des joueurs et entraîneurs non rémunérés, des problèmes d’argent pouvant permettre des déplacements… ”, révèle un responsable administratif du Caïman de Douala. Habitué à faire des va-et-vient entre la première et la deuxième division, l’équipe du canton Akwa draine pourtant la foule au stade. “ Nous avons beaucoup de supporters du dimanche, qui n’achètent pas les cartes et ne cotisent pas pour l’équipe ”, se plaint cet administrateur.
La situation est identique dans les cantons Deido et Bell. C’est d’ailleurs, grâce à ce phénomène des “ supporters du dimanche ”, que Léopard de Douala a, au terme des barrages dans la province du Littoral, enlevé le “ trophée de grand public ”. “ Ce public, malheureusement, ne fait rien pour l’équipe. Avec son effectif de cette année, Léopard aurait pu faire quelque chose s’il y avait des soutiens financiers. Car, sans argent, les joueurs se sont donnés à fond ”, pense un responsable administratif des Bana Ba Njoh. Un avis partagé par nombre d’observateurs avertis ayant suivi le déroulement du championnat de football de deuxième division dans la province du Littoral.
Ce n’est pas seulement en cours de saison que les équipes des cantons de Douala ont des problèmes. Elles les ont aussi dès le début, pour ce qui est des frais d’affiliation en championnat et des licences de joueurs. “ Le plus souvent, ces équipes de cantons entament la saison à crédit. Nous leur permettons de jouer et de s’acquitter des frais d’affiliation et de licences des joueurs au fur et à mesure qu’elles le peuvent ”, révèle-t-on à la ligue provinciale de football du Littoral.
Par H. F.
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