Jusqu’à la dernière minute du temps réglementaire, le public du Parc des princes à Bali croyait encore fermement à son équipe. On pouvait alors entendre des commentaires positifs du genre : « allez les Lions ! Nous vous soutenons ! ». Chaque, prouesse des joueurs est appréciée. Frappe de Samuel Eto’o. Frappe d’Achille Emana. El Hadary, le portier égyptien se couche bien. Le public pousse son équipe. « Continuez comme ça, vous finirez par scorer. » Cette domination stérile des Camerounais se poursuit jusqu’aux prolongations. Dès l’entame de cette troisième partie, les Lions affichent encore une fois leurs ambitions avec deux frappes d’Achille Webo et Samuel Eto’o captées par El Hadary, dès la première minute de jeu. Et puis vint la 94e minute. Gérémi Njitap, tout seul dans son côté droit, adresse une mauvaise passe en retrait à Kameni, sous la pression d’un joueur égyptien. Le second attaquant égyptien Gedo intercepte et bat Idriss Carlos Kameni. 2-1 pour l’Egypte face au Cameroun.
Deux minutes plus tard, coup franc d’Ahmed Hassan, le capitaine égyptien. Idriss Carlos Kameni dévie le ballon sur la transversale. L’arbitre Sud-Africain valide le but, malgré les protestations de Samuel Eto’o et de ses coéquipiers. Le public a compris. Les Lions ne reviendront plus. Le Parc des princes se vide. Lentement. Des bandes de supporters quittent les lieux. Les plus enhardis jusque-là s’émoussent. Les mines sont déconfites. Les plus courageux essaient de se donner un peu de contenance, mais ils n’y parviennent pas. Tantôt les récriminations vont à l’encontre de Kameni, tantôt c’est Gérémi Njitap qui est visé. Rien n’y fait cependant. Les Lions ont perdu. Pour la troisième fois d’affilée devant les Pharaons d’Egypte. Sur le terrain, Ahmed Hassan et ses coéquipiers déroulent. Devant des Camerounais impuissants. Alexandre Song continue de se battre. Il veut encore y croire. Mais ses efforts ne sont pas récompensés. Le carton rouge d’Aurélien Chedjou ne sera plus qu’anecdotique. L’équipe n’y était plus. Un autre supporter lâche enfin, sur un ton prophétique : « Paul Le Guen sait désormais sur quel secteur il doit le plus travailler. »
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