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Football:Bamboutos de Mbouda vers la réhabilitation controversée d’une victime du passé ? (09.01.2014)
Sept ans après sa relégation en D3, le club phare du département du Bamboutos vient d’être réhabilité par la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc). Un retour aux affaires qui ne se fera pas sans fracas, au regard la bataille juridico-sportive en cours.
Sept ans après sa relégation en D3, le club phare du département du Bamboutos vient d’être réhabilité par la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc). Un retour aux affaires qui ne se fera pas sans fracas, au regard la bataille juridico-sportive en cours.
Bamboutos de Mbouda exclu du championnat du Cameroun de football, première division, et rétrogradé de deux divisions pour corruption aggravée ! Cette décision, prononcée le 21 septembre 2007 par la chambre d`homologation et de discipline de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), avait été prise à l`issue du match de la 30e journée du championnat, qui avait opposé le 17 septembre de la même année, Bamboutos menacé de relégation, à Fédéral de Foumban (2-3). Alors que les deux équipes étaient à égalité (2-2), un joueur de Bamboutos simule un malaise et s`écroule. Le soigneur du club entre sur l`aire de jeu et remet une grosse enveloppe à son capitaine, qui à son tour la refile quelques minutes plus tard à un de ses adversaires, qui ira occasionner le 3e but de Bamboutos.
Pour la Fécafoot, les faits tels que consignés par les officiels dans le procès-verbal sont constitutifs des infractions de corruption et de tricherie, réprimées par le Code disciplinaire de l`instance fédérale. En dehors de la décision de rétrogradation, les joueurs Nkoun à Rim (Fédéral) et Koss Roger (Bamboutos) sont interdits d`exercice de toute activité relative au football pour une durée de deux ans, en même temps que MM. Anaba et Tchio, respectivement entraîneur et soigneur de Bamboutos, suspendus pour trois ans. C’est le début de la descente aux enfers pour le club.
Décision contradictoire
Sept ans après cette déchéance revoici ce « dossier classé » qui refait surface. La chambre de conciliation du Cnosc, saisie en appel il y a quatre mois par Me André Duclair Mangoua, le conseil de Bamboutos, avec pour objectif de casser la décision de la Commission des recours de la Fécafoot, qui avait rejeté l’appel du club de Mbouda contestant la décision de la Commission d’homologation et de discipline de la Fécafoot, se prononce enfin. Donnant raison au club de Mbouda. «Par décision contradictoire, la Cour dit qu’il y a appel et que celui introduit par l’équipe de Mbouda est recevable. Evoquant et statuant à nouveau,
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celle-ci constate qu’il n’y a jamais eu corruption, ni lieu à statuer sur les autres dommages, dit les dépens acquis, infirmant la décision d’interdiction d’exercice de toute activité sportive et de rétrogradation de deux division du club », énonce la décision dont Le Messager a eu copie. Une délivrance pour les populations de cette partie du pays qui voient déjà leur club chérie disputer le prochain championnat professionnel en D1.
Pourquoi l’instance juridictionnelle du Cnosc a-t-elle attendu aussi longtemps pour rendre son verdict ? « La Commission des recours n’avait jamais notifié Bamboutos de Mbouda. Je pouvais attendre éternellement sans l’avoir. Dès lors que nous n’avions pas été notifiés, à tout moment nous pouvions interjeter appel auprès du Cnosc. Je n’avais pas voulu aller sur le terrain civil. J’avais tenu à rester sur le plan sportif, puisque la Fécafoot avait argué que ses litiges ne se règlent pas devant les juridictions civiles », réponds Me Mangoua. On se souvient que le 28 juillet 2008, saisi dans le cadre de la même affaire par Me Nkouendjin, conseil de Bamboutos de Mbouda, le tribunal de première instance du Mfoundi centre administratif, par la voix du juge Mandeng, s’était déclaré compétent pour connaître de cette affaire et avait par la suite déclaré la requête de Bamboutos fondée en déclarant le club non coupable des faits de corruption, non sans condamner la Fécafoot à payer un franc symbolique au titre de dommages et intérêts à Bamboutos de Mbouda, et condamné la Fécafoot aux dépens.
Tribunal arbitral du sport
Pour l’heure, la « victime » confirme que la Fécafoot et la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc) ont été notifiées, par les soins de Me Ngwé, huissier de justice à Yaoundé. « Nous attendons la nouvelle année (2014) pour voir clair sur ce dossier. Le président (Pierre Semengue) qui est à l’étranger pour le moment, va en prendre acte. Vous n’êtes pas sans savoir la sensibilité des décisions de justice », confie une source à la Lfpc. L’Association des clubs d’élite du Cameroun (Acec) par la voix de son président Emile Onambélé Zibi, dit également voir dans quelle mesure insérer Bamboutos dans le calendrier du prochain championnat. Mais relativise en affirmant que « le tout reste à voir ». Dans le camp de Bamboutos, on n’est pas prêt d’abdiquer tant que toutes les voies de recours ne sont pas épuisées. « Nous irons même jusqu’au Tribunal arbitral du sport (Tas) en Suisse, qui est une juridiction évidente pour y statuer. Et même au-delà», tranche Me Mangoua. C’est dire que ce feuilleton à rebondissement, est bien loin d’avoir livré son dernier épisode.
C. T.
Le Messager
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