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Meeting de Bafoussam : Le sacre du désordre et de l’impréparation (10.05.2006)
Le regroupement de Bafoussam s’est déroulé dans des conditions pitoyables.
Un jury assis autour d’une table de fortune installée à la va vite. Les membres se disputent les feuilles avec le vent, et sont constamment recouverts par la poussière et les déchets de canne à sucre que traîne cette rafale. Et si dame pluie avait la mauvaise idée de passer par là, la catastrophe devait être indescriptible. Ce spectacle est aussi celui vécu par le maigre public du stade omnisports de Bafoussam samedi 6 mai 2006.
Le stade qui est déjà abandonné dans la broussaille n’a pas été nettoyé pour l’occasion. Aucun signe visible dans ce stade qu’une compétition nationale est entrain de s’y dérouler, fusse-t-elle de l’athlétisme. Même les vulgaires compétitions organisées par les enfants du quartier offrent souvent un visage plus gai. Après s’être battus dans ces ordures, les athlètes méritants n’ont même pas eu l’honneur de monter sur un podium. Les primes ont été simplement distribuées dans les gradins comme des prébendes remises à des travailleurs qui ont labouré un champ. Par la suite, chacun a repris la voiture pour retourner rapidement, comme pour quitter au plus vite cet univers.
Le boycott du président provincial
“ Depuis l’année dernière, le président de la ligue de l’Ouest et son bureau ont décidé de boycotter les activités de la fédération ”, fulmine Emmanuel Bonane, le secrétaire général de la Fécath. Il pense que le président de la ligue, Samuel Djonou et ses collaborateurs ont pris la fédération en otage et que “ le problème de l’Ouest est un problème de volonté. ”
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Ilmet même une coupure d’électricité survenue le vendredi soir dans l’hôtel où se tenait la réunion technique et que dirige Djonou sur le compte du “ sabotage. ”
De son côté, Samuel Djonou, joint au téléphone, déclare que “ les responsables de la fédération à Yaoundé reçoivent les subventions du ministère. Et quand on organise les meetings interclubs à Bafoussam on attend que le président finance de ses poches. ” Pour lui, il faut que l’équipe qui est en place puisse travailler dans le sens des souhaits des membres de la Fécath. “ C’est aberrant de penser que quand on perd les élections on ne collabore plus ”, répond-il également à ceux qui pensent que depuis qu’il a perdu les élections à la tête de la Fécath, il fait tout pour boycotter les activités.
Reste que la discipline est en perte de vitesse dans la province, et pour cause : “ le Pmuc était une importante équipe, mais a suspendu ses activités parce que fiscalement les charges qu’il met dans le soutien du sport ne sont pas déduites au niveau de leurs impôts ”, explique-t-il. Selon sa version, il n’a pas boycotté le meeting, il a été absent ce jour pour nécessité de service : “ Ce n’est pas parce que je n’ai pas assisté au meeting qu’on va en profiter pour dire du n’importe quoi. Il ne faudrait pas que des gens volent aussi bas. J’ai des collaborateurs qui prennent part aux compétitions et qui me rendent fidèlement compte. ” Il estime que s’il y a beaucoup de problèmes, c’est parce qu’ “ il y a des jeunes à la tête de cette histoire-là, (la fédé), et qui ne comprennent rien du tout.
Par Roland TSAPI
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