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Jean Marc Ndjofang : Je n’ai jamais reçu de soutien du ministère des Sports (10.08.2010)
Capitaine de l’équipe nationale du jeu des dames depuis 2008, ce grand maître international actuellement en compétition aux Pays-Bas, parle de ses misères.
A quel niveau se situe votre carrière de joueur de dames ?
Je suis actuellement en Europe où je participe à divers tournois Open, ceci grâce à des invitations. Après le championnat d`Afrique de Bamako en juin 2010, j’ai participé au tournoi international de Parthenay (France), où je me suis classé 2e. C’est un compatriote, Lucien Mbongo Thomy, basé à Lille en France, qui avait d’ailleurs gagné ce tournoi. Ensuite, je participe à plusieurs autres tournois aux Pays-Bas (La Haye, Nimègue, Brunssum, Goes…). Le reste du temps je prends part aux championnats d’Afrique et mondiaux lorsqu’il s`agit de défendre les couleurs du Cameroun tant localement que sur la scène internationale.
Quel support vous apporte le Cameroun?
En 10 ans de carrière nationale et internationale, je n’ai bénéficié d’aucun soutien de la part du ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep). A une exception près, lorsque la Fédération camerounaise de jeu dames (Fécadames) ne le fait pas, j’ai toujours supporté mes frais de déplacements et divers, à chaque compétition internationale où je dois défendre les couleurs du Cameroun. En tant que sportif qui a honorablement défendu les couleurs du Cameroun, ma fierté serait de rencontrer le ministre des Sports et de l’Education physique, pour lui présenter mon trophée de champion d’Afrique et ma médaille d’or africaine.
Comment appréciez-vous l’indifférence du Cameroun à vos performances ?
Seul le football bénéficie de l’attention du ministère des Sports. Pour les autres disciplines, c`est de la
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débrouillardise. Pour participer au dernier championnat d’Afrique de jeu de dames qui s’est tenu à Bamako au Mali du 11 au 26 juin 2010, il a fallu que le président de la Fécadames, avec le soutien du président du Comité national olympique et sportif camerounais (Cnosc) déboursent leurs fonds propres pour que 2 des 3 compétiteurs honorent à ce rendez-vous. Comme troisième compétiteur, j’ai dû payer mon billet d’avion, alors que j’étais vice champion d’Afrique en titre de jeu de dames. L’encadreur technique a dû aussi payer son billet d`avion et d’autres frais. Malgré toute cette galère, nous sommes revenus avec le titre de champion d’Afrique 2010.
Malgré tout, vous avez un palmarès significatif...
Sur le plan national, j’ai été plusieurs fois champion du Cameroun (avant et après l`avènement de la Fécadames en 1996). Sur le plan international, je suis «damiste» professionnel depuis 2002. J’ai été champion d’Afrique en 2000 à Yaoundé et plus récemment en juin 2010, j’ai remporté un nouveau titre de champion d’Afrique à Bamako au Mali. Je suis détenteur du record du monde de parties simultanées à la pendule contre 33 joueurs à la fois (Record établi en décembre 2008 à Emmeloord aux Pays-Bas). J’ai remporté plusieurs tournois en Hollande, en Guadeloupe, en France, en Belgique, etc. Je compte cinq participations aux championnats du monde. Le 18 décembre prochain, j’essaierai d’améliorer et d’établir un nouveau record du monde de parties simultanées à la pendule contre 35 joueurs ce sera à Emmelrood. L’actuel record du monde est détenu par le maître fédéral néerlandais Bennie Provoost, qui a affronté 34 joueurs à la fois en avril 2010.
Propos recueillis (via internet) par Jacques Eric Andjick
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