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Infrastructures sportives : Réunion technique d’avant-match (08.05.2008)
Le gouvernement a signé hier une convention de partenariat avec la Chine en vue de la matérialisation du Programme national de développement des infrastructures sportives (Pndis) qui devrait permettre à notre pays de se doter de plusieurs stades omnisports dont le "Grand stade Paul Biya" à Yaoundé et des complexes sportifs dans tous les chefs-lieux d`arrondissement.
Une enquête de Bertille Missi Bikoun et Priscille Moadougou
Le ministre Pour obtenir l`unique médaille d`or camerounaise des 16èmes Championnats d`Afrique qui se sont déroulés du 30 avril au 4 mai dernier à Addis-Abeba (Ethiopie), Françoise Mbango a travaillé au stade omnisports Ahmadou Ahidjo. La piste d`athlétisme délabrée et le sautoir hors normes n`ont pas gêné outre mesure la championne olympique en titre du triple saut ; elle qui y a trouvé un lieu pour se ressourcer et, davantage, se remettre à niveau. Au regard du résultat obtenu dimanche dernier à Addis-Abeba, le travail de l`athlète semble avoir porté. Sans que cela empêche cependant de s`interroger sur l`état es infrastructures sportives au Cameroun.
En effet, et malgré le talent et les prouesses de ses athlètes, le sport a mal à ses infrastructures au Cameroun. Quasi inexistantes, celles qui existent sont dans un état de délabrement très avancé, quand elles ne sont pas désuètes. Même le football qui a propulsé le Cameroun au devant de la scène sportive mondiale n`est pas mieux loti.
Les stades omnisports de Yaoundé et Douala datent… de la Can 1972. Le stade de Garoua, bien qu`opérationnel depuis 1980, n`a malheureusement pas vu ses travaux s`achever. Il en est de même de celui de Bafoussam. Bien que sa construction ait commencé en même temps que celui de Garoua, les travaux ont été à maintes reprises interrompus pour diverses raisons (faillite de l`entreprise adjudicatrice, ajustement structurel, …). Dans les autres provinces, aucune infrastructure digne de ce nom n`a été réalisée.
Les autres disciplines sportives connaissent une situation plus dramatique. Il y a deux semaines, le Tournoi international de judo de la ville de Yaoundé a failli être annulé par les officiels de l`Union africaine de judo (Uaj). Il n`a été confirmé qu`après que ces derniers aient été rassurés, par les dirigeants de la Fédération camerounaise de judo, que les tatamis de tækwondo sur lesquels les athlètes devaient compétir sont les mêmes sur lesquels travaillent un champion de la trempe de Franck Emmanuel Moussima ou encore une étoile montante comme Christelle Okodombe…
Aménagement
C`est dans ce contexte que l`on annonce la construction de nombreuses infrastructures, qui devraient permettre au Cameroun de sortir, peut-être, de l`ornière. Le gouvernement a donné mandat à la Société civile immobilière de l`Afamba (Socia) que dirige l`ancien ministre délégué au Budget, Roger Melingui, pour rechercher les financements aux fins de développer les infrastructures sportives. C`est à ce titre que la partie chinoise a signé hier, 7 mai 2008, la convention de partenariat pour le début de la mise en œuvre du Programme national de développement des infrastructures sportives (Pndis). La partie camerounaise était représentée par le ministre de l`Economie, de la Planification et de l`Aménagement du territoire, Louis Paul Motaze, qu`assistaient le Premier ministre et l`ensemble des membres du gouvernement.
Initiés par le ministère des Sports et de l`Education physique, les contours du Pndis ont été dévoilés l`année dernière. Ce programme vise quatre objectifs, à savoir : "pallier [le] déficit en infrastructures sportives ; doter à court terme tous les chefs-lieux de provinces et villes du Cameroun d`infrastructures sportives adaptées à la pratique du sport en général et du sport d`élite en particulier ; permettre au Cameroun d`accueillir à court
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terme, des événements sportifs de haut niveau ; et mettre à la disposition du Gouvernement et des partenaires au développement, un document rassemblant les besoins de notre pays en infrastructures sportives", déclarait hier, le ministre des Sports pour présenter cet ambitieux programme qui se décline en deux volets majeurs.
Le premier volet, d`un coût total de 272.450.000.000 Fcfa, se subdivise en trois phases. La première phase va de 2008 à 2011. Celle-ci sera réalisée par la China National Machinery & Import & Export Corp. Elle verra l`édification, à Yaoundé, d`un complexe sportif à Olembé, sur la route d`Obala. Celui-ci constitue le volet le plus important du Pndis. Le complexe d`Olembe comportera un stade omnisports de 60.000 places assises baptisé "Grand stade Paul Biya". Il sera couvert et doté d`un terrain de football, d`un stade d`entraînement ainsi que d`une piste d`athlétisme avec revêtement en tartan, composée de 9/8 couloirs et des aires de concours (lancers, sauts). Parallèlement, il sera construit à Douala, un stade omnisports de 30.000 places, un palais des sports de 3.000 places et une piscine olympique. Tandis que des stades omnisports de 15.000 et 20.000 places et des palais de sports de 2.000 places d`une valeur de 110 milliards Fcfa seront élevés à Bafoussam et à Limbé.
La deuxième phase, étalée sur trois années (2011 -2014), permettra d`achever la construction des ouvrages prévus sur le site de Yaoundé Olembé. A savoir un hôtel 3 étoiles et des installations sportives pour l`Injs sur 12.000m2. On devra également y aménager deux terrains d`entraînement de football (70x105m), un terrain multisports de 44x22m pour le handball, le volley-ball et le basket-ball avec des aires de jeu dallées et des équipements divers ; la construction de deux courts de tennis équipés, l`aménagement d`un parcours pour le conditionnement physique et, enfin, la construction d`une piscine olympique de 3000 places, formant un ensemble non couvert composé d`un bassin d`eau de dimension 50x31m, de la margelle, des équipements techniques et d`un dallage carrelé autour de la margelle de 3m de large.
Objectifs
La ville de Garoua, pour sa part, sera dotée d`un nouveau stade omnisports de 15.000 places, d`un palais des sports de 2.000 places et d`une piste pour courses de chevaux pour une valeur de 94 milliards de Fcfa. Ces mêmes ouvrages, à l`exception de la piste pour courses de chevaux, seront également élevés dans les villes de Bertoua, Ebolowa, Bamenda, Ngaoundéré, Maroua et Kumba pendant la troisième phase du volet 1. Tandis que Buea et Sangmelima bénéficieront juste des palais des sports de 2.000 places, le tout pour un montant de 77,02 milliards de Fcfa.
Le second volet du Pndis prévoit la construction, dans tous les arrondissements de la république, des plates formes sportives, " des infrastructures de proximités qui comprendront un terrain de basket-ball, de volley-ball, de handball et, éventuellement, un court de tennis ou une salle de sports de combats". Ici, les mairies ont été appelées à contribution.
Elles doivent mettre à la disposition du Pndis des espaces sécurisées et viabilisés d`au moins 2.000m2 pour la pratique du sport de masse, couramment appelé "sport pour tours". En ce qui concerne particulièrement le "Grand stade Paul Biya", fleuron de ce Pndis, dont le coût des travaux est évalué à 300 milliards de Fcfa, la viabilisation de la zone n`a pas encore débutée. L`Etat a consenti trois milliards pour l`indemnisation des populations à déguerpir. En ligne de mire du Pndis : l`organisation de "la deuxième édition du Championnat d`Afrique des nations des amateurs en 2011. L`objectif final pour le Cameroun étant d`abriter les Jeux Africains ou la phase finale de la Coupe d`Afrique des Nations de football à l`horizon 2016", confie le ministre Edjoa.
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