|
|
Affaire Bamboutos : La Fécafoot refuse de reculer (07.10.2007)
Elle motive sa décision dans une lettre adressée hier au ministre des Sports.
Bertille Missi Bikoun
"En l’état des statuts actuels de la fédération, il n’est pas possible ni de reformer cette décision (confirmer en deuxième recours par la Commission des recours), ni d’accorder une grâce à cette équipe, ni de commuer cette sanction en peine pécuniaire ou autre". Voilà, en substance, le point de vue des dirigeants de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) en ce qui concerne l’affaire Bamboutos qui défraie la chronique en ce moment. Ils l’ont fait savoir hier, 4 octobre 2007, au ministre des Sports et de l’Education physique. Ceci après concertation, mercredi tard dans la nuit. Cette rencontre entre des membres du comité exécutif de la Fécafoot les présidents et les rapporteurs des commission spécialisées était le prolongement d’une autre qui avait été suspendue quelques heures plutôt dans le cabinet du ministre des Sports et à laquelle ont pris part les protagonistes de l’affaire Bamboutos.
Contrairement à la réunion marathon et houleuse de mercredi, celle d’hier, même si elle a regroupé tous les participants de la veille, a été très brève. Pas plus de dix minutes. Juste le temps, pour le président de la Fécafoot, Iya Mohamed, de faire part au ministre, de la position de l’association qu’il dirige. Consignée dans une correspondance adressée à Augustin Edjoa, elle a été lue, solennellement, par Francis Mveng, le vice-président de la Fécafoot. Rien de nouveau. La fédération a tout simplement résumé les propos que son président n’a cessé de tenir aussi bien au Premier ministre, Ephraïm Inoni, qu’au secrétaire général adjoint des services du Premier ministre, Emmanuel Nganou Djoumessi lundi, 1er octobre 2007, quand Iya Mohammed a été convoqué à l’immeuble Etoile en même temps que le ministre des Sports.
Il ressort donc de ce document de deux pages que la fédération ne peut reformer (de quelque manière que ce soit), encore moins casser les décisions prises par ses commissions juridictionnelles, sauf si lesdites décisions sont contraires aux règlements de la fédération, et si celles-ci peuvent nuire à l’ordre public. Et dans le cas d’espèce, la sanction infligée à Bamboutos de Mbouda par la Commission d’homologation et de discipline et confirmée en appel par la Commission de recours est avérée. Elle est la conséquence d’un incident survenu au cours d’une rencontre de football. Un cas formel de tricherie aurait été reconnu mercredi par les dirigeants de Bamboutos,
|
d’après les membres de la Fécafoot. Ce après quoi le ministre des Sports a demandé à la fédération de revoir la sanction infligée aux Mangwas Boys; notamment celle de rétrograder le club en D3. Et donc de "trouver une formule" pour réhabiliter Bamboutos en D1.
Notification
Pour les dirigeants de la fédération, "à notre niveau, le sujet est désormais clos". Il revient, maintenant, à la tutelle, écrit Iya Mohammed dans la correspondance citée plus haut, de prendre toute décision qu’elle juge nécessaire à la résolution de ce problème. Et qu’ensuite, elle notifie à la fédération. En d’autres termes, si le gouvernement veut que le club Bamboutos de Mbouda soit réhabilité en première division, le président de la Fécafoot lui suggère d’en faire une instruction écrite, afin que nul n’en ignore; notamment le peuple camerounais et la Fédération internationale de football association (Fifa). Une option à laquelle le ministre des Sports s’est opposé mercredi. D’après des parties prenantes à la rencontre d’hier, Augustin Edjoa n’a fait aucun commentaire à la fin de la lecture de la lettre de Iya Mohammed. Il a simplement levé la séance.
Le secrétaire général de Bamboutos, Hugues Fotso, qui soutenait mordicus que son club allait être réhabilité, n’a pas souhaité commenter la décision de la fédération. Il affirme cependant que Bamboutos n’a jamais reconnu avoir corrompu Fédéral, contrairement à ce qu’ont déclaré certains participants à la réunion de mercredi. Dans un correspondance que M. Fotso nous a fait tenir, il revient sur "ce qui s’est passé" le jour de la rencontre à problème, avec photos à l’appui. Et de conclure que "c’est sur la base [de] rapports et témoignages fabriqués que la commission d’homologation, tout comme celle de recours de la Fécafoot seront induites en erreur et statueront avec une certaine précipitation". De son côté, l’Association des clubs de première division (Acpd), lundi 1er octobre à Douala, a fait entendre son point de vue sur cette affaire Bamboutos.
Par la voix de son président, Michel Kamdem, président de l’Union de Douala, l’Acpd déclare quelle "condamne avec fermeté tout fait de corruption établie dans le football en général et en particulier dans le football d’élite. […] Etant donné l’incidence de cette décision sur le classement final du championnat, il aurait été souhaitable que le championnat qui tire à sa fin se poursuive avec tous les 18 clubs, d’autant plus que les faits sont imprescriptibles, conformément à l’article 37 alinéa 3 du code disciplinaire".
|
|
|
|
|
|
Hits: 5177 | quotidienmutations.info
| | | Toutes les ( 0 ) Réactions
|
|
|
Pour réagir, vous devez être connecté. Enregistrez vous et connectez vous.
|
Première page
Toute l' actualité
|
|
|
|
|
| |
|