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Armand Fouda Ngoa :Un voyage en toute sportivité (25.10.2004)
Le fondateur du journal “ Fanion ”, responsable de la cellule de communication de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), a cassé sa plume dimanche 17 octobre 2004 à l’hôpital central de Yaoundé.
Ce jour-là, il était 11 heures. Des cris stridents déchirent le ciel de l’hôpital central de Yaoundé. Nous sommes à la chambre 3 du pavillon Infectiologie. Le locataire provisoire de cet espace, Armand Fouda Ngoa qui devait quitter les lieux mardi 19 octobre, selon ses médecins, a fait le grand bond vers l’Eternité. Laissant derrière lui de grandes interrogations. C’est depuis deux mois environ qu’il souffrait. Sans que l’on puisse déterminer de quoi il était question. Au reporter du Messager, son ami avec qui il a travaillé longuement ces dernières années, il avait présenté les résultats des examens médicaux qui n’indiquaient pas une maladie. Les multiples radios faites n’avaient rien détecté.
Au quartier Hippodrome où il habitait, son épouse et ses enfants sont inconsolables. “ Je ne sais quoi dire. L’Eternel a décidé contre notre volonté. J’espère que mon mari pourra enfin se reposer, lui qui a passé toute sa vie à travailler ”, confie, en larmes, Mme Fouda Ngoa. Pour Boney Philippe, journaliste à la Radio télévision Siantou (Rts), cousin et ami du défunt, “ c’est une grande perte. Comme tout homme, il n’était pas un ange. Mais on lui trouvait plus de qualités. Même face aux pires des injustices, il savait se contenir. Vous savez bien qu’il était toujours disponible pour les usagers et confrères qui le sollicitaient. Dieu a pris sa décision sans nous écouter. ”
Sportif et communicateur
Durant toute sa vie, Fouda Ngoa a œuvré pour le sport et la communication, après un parcours scolaire sans faute. Né le 02 août 1960 à Nkolbibanda par Oveng, arrondissement de Ngoumou dans le département de la Mefou-Akono, il obtient son Cepe en 1973 et entre par la suite au lycée Leclerc où il obtiendra son probatoire en 1982. Puis le Bac en 1983 au lycée d’Akonolinga. Il évoluera d’ailleurs dans l’équipe de Foudre de la même ville. Il laissera par la suite le football pour se consacrer à ses études. De 1983 à 1985, il sera à l’université de Yaoundé, à la Faculté de droit et des
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sciences économiques. Piqué par le virus de la communication, il opte pour le stylo et le micro, dans sa vie professionnelle. Il offrira d’abord ses services à plusieurs journaux de la place. En 1993, il entre à la Crtv, station provinciale du Centre, comme collaborateur extérieur. Il n’y mettra que quatre ans. En 1998, il est recruté à la Fécafoot comme responsable de la cellule de communication. Il y collectionne avec passion tous les numéros des journaux sportifs, jusqu’à l’appel du destin.
S’il est reconnu que Fouda Ngoa était un travailleur acharné, il faut dire que la Fécafoot ne le lui a pas toujours rendu. Ces deniers mois, il était plus que détesté. Il a été accusé d’avoir livré les informations compromettantes de la fédération à Nguini Effa Jean-Baptiste, candidat à la présidence de la Fécafoot. Face à ce qu’il avait considéré comme une humiliation, il avait confié au reporter du Messager : “ je pouvais m’attendre à tout sauf cela. Je ne sais pourquoi les gens ont peur. Depuis mon arrivée à la Fécafoot, je n’ai jamais couvert une Can, une coupe des confédérations ou une coupe du monde. On me laisse pour prendre les journalistes qui ne sont pas de la Fécafoot. Cela ne m’a jamais démoralisé. J’ai toujours bien fait mon travail, ma satisfaction étant le client, le public et les confrères. J’ai cette malchance d’être du même coin que Nguini. Mais je ne renierai pas mes origines. Je ne réécrirai pas l’histoire. Mais M. Nguini pour qui je reçois les flèches a-t-il pensé un jour soutenir “ Fanion ” le journal des communicateurs des fédérations sportives que je dirige ? ”
Dès son arrivée à la Fécafoot, Fouda Ngoa avait créé Fécafoot news. Journal qui n’a malheureusement paru qu’une seule fois. C’est dans cette amertume qu’il a quitté la scène. Sans que plusieurs de ses collègues de la Fécafoot lui rendent visite. La famille qui s’est rendue lundi 18 octobre dans ce qui était encore son bureau a pu vivre péniblement l’hypocrisie des hommes. Certains de ses effets personnels ayant été emportés. Le programme de ses obsèques prévoit la levée de corps le 28 octobre. Le départ pour le village natal aura lieu le 29 octobre, pour inhumation le lendemain, 30 octobre.
Par Sandeau NLOMTITI
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